A.T. Robertson était connu et très apprécié en tant qu’enseignant de la Bible et professeur de théologie. Mais il était également connu comme un prof rigoureux et exigeant. À l’époque, c’était monnaie courante pour les étudiants de réciter par cœur de longs passages de leurs manuels. Parfois, ça se passait bien pour les étudiants, mais pas toujours. Un jour, suite à une performance particulièrement mauvaise, le Dr. Robertson a dit à un élève: « Excusez-moi frère, mais tout ce que je peux faire pour vous est de prier pour vous et vous dire que vous avez échoué. »
On n’aime pas utiliser le verbe « échouer ». C’est un mot dur, rigide, décourageant. Mais c’est probablement le mot approprié pour décrire ce que la plupart d’entre nous expérimentons quand il s’agit d’évangélisation. Jésus nous dit de porter la Bonne Nouvelle à toutes les nations, mais nous ne l’avons pas fait. Jésus nous appelle à être des pécheurs d’hommes, mais nous préférons regarder les autres le faire. Pierre nous dit d’être toujours prêts à donner une raison pour l’espérance qui est en nous, mais nous ne le faisons pas. Salomon dit que celui qui gagne des âmes est sage, mais nous échouons à accomplir notre tâche.
Si vous êtes comme moi, vous n’employez pas de tels mots pour décrire vos échecs dans le domaine de l’évangélisation. Vous avez probablement modifié votre vocabulaire à ce sujet, et le temps que vous ne passez pas dans l’évangélisation, vous le passez à réinterpréter, à justifier, à rationaliser et à expliquer à votre conscience pourquoi vous avez raison, et pourquoi vous êtes sage, fidèle, bon et obéissant de ne pas partager l’Évangile avec quelqu’un dans une situation donnée ou à un moment donné.
Au fil de cet article, nous allons considérer certaines des excuses les plus courantes que nous utilisons pour justifier notre paresse dans l’évangélisation. Ces prétextes nous viennent rapidement en tête, et nous empêchent d’avoir certaines conversations. Nous voulons, dans cet article, ralentir nos excuses et les faire taire un moment afin que nous puissions les confronter, les unes après les autres.
Il y a, bien sûr, des milliers d’autres excuses que nous utilisons, mais voici quelques-unes des plus courantes.
Il est certain que la barrière linguistique peut être un vrai obstacle. Si vous êtes assis à côté de quelqu’un qui ne parle que le chinois ou le russe, vous aurez de la difficulté à partager quoi que ce soit avec lui, sans parler du Christ et de l’état de leur âme.
Bien sûr, vous pouvez étudier et vous appliquer à apprendre une autre langue pour être capable de partager avec ceux et celles d’une autre culture. Vous pouvez vous procurer un stock de bibles ou de littérature chrétienne dans d’autres langues afin de pouvoir les donner à ceux et celles que vous rencontrez. Depuis la tour de Babel, « on ne parle pas la même langue » est l’une de nos excuses préférées. Paul avertit les Corinthiens de l’inutilité des mots qui n’ont aucun sens pour l’auditeur (1 Co 14.10-11, 16, 23). Après tout, le but du langage est d’être compris par l’autre!
Même dans les pays où l’évangélisation est permise par la loi, la plupart d’entre nous avons des jobs où l’employeur nous paie pour une certaine quantité de travail à réaliser au cours d’une certaine période, et ils s’attendent à ce que cela soit fait. Il se peut que notre évangélisation distraie nos collègues, réduise notre productivité ou soit source d’autres problèmes que nos employeurs n’approuveraient pas, et à juste titre.
Il ne faut jamais que le partage de l’Évangile nous discrédite, nous ou l’Évangile, pour une raison autre que le désaccord avec le message lui-même. Nous savons que toute personne est, par nature, ennemie de Dieu; mais nous ne devons pas leur donner d’autres raisons d’être en opposition à l’Évangile. Il ne faut pas que notre évangélisation serve d’obstacle à l’Évangile – la Bonne Nouvelle.
Nous avons tant de choses à faire pendant une journée type. Il faut prendre soin de nos familles et planifier le week-end. Nous avons notre travail à accomplir, des factures à payer, des études et des devoirs à finir, des repas à préparer. Il faut ranger la maison, faire les courses, répondre aux appels téléphoniques, écrire des courriels. Nous devons lire, prier… et je pourrais continuer toute la journée avec la liste des bonnes choses que nous devons accomplir.
En plus, beaucoup de ces choses ont un caractère urgent. Si j’ai eu une dispute avec ma femme, je dois résoudre la situation immédiatement. Si mon bébé pleure, il faut que m’occupe de lui. Si j’ai une copie à rendre demain, je dois la terminer tout de suite. Si nous n’avons plus rien à manger dans le réfrigérateur, il faut que j’aille faire des courses ce soir.
Il est légitime d’avoir des engagements à remplir en plus de l’évangélisation. Mais est-ce que nos autres engagements deviennent si nombreux – ou prennent tant d’importance pour nous – que nous n’avons plus le temps de partager la Bonne Nouvelle avec ceux et celles qui nous entourent? Comment faisons-nous en sorte de bien gérer notre temps?
Le manque de vraies relations avec des non croyants est un prétexte courant pour beaucoup de chrétiens (surtout pour ceux qui le sont depuis longtemps). Si je considère ma propre vie, je réalise que je n’ai que peu de relations significatives avec des non-chrétiens. Je suis pasteur, et je n’ai pas beaucoup de contacts avec des non-chrétiens pendant mes heures de travail. Je suis occupé par la rédaction des prédications, la relation d’aide pour des membres de l’Église, les réunions d’organisation, la formation des jeunes chrétiens, les coups de fil – même si je rédige un livre sur l’évangélisation! Je ne suis généralement pas très disponible, sauf pour des membres de mon Église la journée et ma famille le soir. Je suis préoccupé par des relations chrétiennes, et je pense que c’est mon appel.
Mais, si vous êtes un peu comme moi, où est la place pour l’évangélisation? Si vous êtes une jeune maman au foyer ou un chrétien d’âge mûr, à la retraite et avec peu d’occasions de rencontrer d’autres personnes, vous connaissez les mêmes difficultés. Si vous êtes un jeune chrétien, on vous a peut-être dit, à juste titre, de construire des amitiés avec d’autres croyants. Et si vous êtes chrétien depuis un moment, vous êtes probablement impliqué dans des ministères dans votre Église locale ou vous passez beaucoup de temps à suivre des jeunes chrétiens que vous connaissez.
Une des meilleures décisions que nous pouvons prendre est de prier et de parler avec d’autres chrétiens pour voir comment nous pouvons accomplir ce que Dieu nous appelle à faire dans l’Église locale, dans notre famille et au travail, tout en rencontrant et parlant avec des non-chrétiens.
Nous nous disons parfois que les autres auront forcément un problème avec l’Évangile que nous cherchons à leur communiquer. Combien de fois ce genre d’excuse me vient en tête alors que je songe à partager la Bonne Nouvelle avec quelqu’un? « Les gens ne veulent pas entendre. » « Ils ne seront pas intéressés. » « Ils connaissent sûrement déjà l’Évangile. » « Ça ne marchera pas, ils ne croiront jamais. » J’oublie la puissance de l’Évangile et je me place dans un faux désespoir.
Il faut, bien sûr, réaliser combien nous manquons de foi quand nous réagissons ainsi. Comme l’a dit l’apôtre Paul aux Corinthiens: « Car qui est-ce qui te distingue? Qu’as-tu que tu n’aies reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu? » (1 Co 4.7). Pourquoi pensons-nous que quelqu’un d’autre ne répondrait pas favorablement à l’Évangile, quand nous l’avons fait nous-mêmes? Ne réalisons-nous pas que Dieu se plait à sauver les personnes les plus improbables? Si vous n’êtes pas convaincu, pensez à certains de vos amis chrétiens. Considérez votre propre conversion. Dans certains de ses écrits, Jonathan Edwards parle du Grand Réveil comme l’histoire des conversions surprenantes.
Dans un sens, toute conversion est surprenante: les ennemis sont aimés, les aliénés sont adoptés, ceux qui devraient être punis reçoivent la vie éternelle. Mais c’est précisément la nature radicale et surprenante de la conversion qui devrait nous encourager dans notre évangélisation. Dieu peut sauver qui que ce soit. Et plus la conversion est surprenante, plus il reçoit toute la gloire quand cela arrive!
Maintenant, nous arrivons au cœur du sujet concernant notre manque d’évangélisation. Que se passe-t-il quand nous n’évangélisons pas? Regardons douze mesures que nous pouvons prendre pour nous aider à accomplir notre mission: prier, planifier, accepter, comprendre, être fidèle, prendre des risques, se préparer, regarder, aimer, craindre, arrêter et considérer.
Souvent, nous n’annonçons pas l’Évangile parce que nous voulons tout faire par notre propre puissance. Nous sommes tentés de laisser Dieu de côté. Nous oublions que c’est sa volonté que le message de l’Évangile soit répandu, et qu’il y prend plaisir. Il veut que tous soient sauvés. Autrement dit, si nous ne prions pas pour des occasions de partager l’Évangile, pourquoi sommes-nous si surpris quand elles n’arrivent pas? Si vous ne partagez pas votre foi parce que vous croyez manquer d’occasions, priez et soyez étonné de voir comment Dieu répond à vos prières.
Comme nous l’avons dit auparavant, souvent, nous n’évangélisons pas parce que nous nous disons: « Je suis occupé à faire plein d’autres choses. Ces choses sont bonnes et légitimes, donc je n’ai plus de temps pour l’évangélisation. Quand ma santé s’améliorera… une fois que mes devoirs seront faits… quand mes enfants seront enfin à l’école… quand mon mari prendra sa retraite… quand j’aurai reçu mon diplôme… quand ma collègue sera de meilleure humeur… alors je commencerai à partager l’Évangile. »
Et si, afin de combattre ces excuses, nous prévoyions de prendre le temps pour créer des relations avec des non croyants, ou de nous placer dans des situations où nous savons que nous serons en contact avec eux? Nous planifions tant d’autres choses dans notre journée, pourquoi ne pas faire de même avec l’évangélisation?
Il faut accepter le fait que l’évangélisation est notre travail. Parfois, nous ne partageons pas l’Évangile parce que nous pensons que c’est le travail des prédicateurs ou des évangélistes « professionnels ». Mais si nous voulons commencer à évangéliser, nous devons réaliser et avouer que nous avons, jusque-là, échoué à accomplir notre devoir et nous n’avons pas pris notre responsabilité à cœur.
Vous êtes très probablement le chrétien le plus proche d’un certain non-chrétien. Il a peut-être un oncle ou une tante chrétienne, un ami ou un employeur qui prie pour lui. Vous êtes peut-être la réponse à leur prière. Nous devons accepter, nous pouvons accepter, nous avons le privilège d’accepter ce rôle merveilleux que Dieu nous donne d’être des évangélistes dans la vie d’autrui!
Un élément de notre échec dans le domaine de l’évangélisation vient d’un manque de compréhension. C’est vrai qu’il existe un don spirituel d’évangélisation, mais Dieu utilise surtout la fidélité des milliers et même des millions de chrétiens qui ne pensent pas forcément avoir ce don spirituel. Même si vous êtes convaincu de ne pas avoir le don d’évangélisation, vous n’êtes pas exempté de cette responsabilité.
Vous pouvez vous dire que l’évangélisation n’est pas votre don spirituel, mais vous devez le pratiquer quand même. Vous êtes appelé à être miséricordieux, même si vous n’avez pas le don de miséricorde. Chaque chrétien est appelé à la miséricorde, même si certains ont un don spécifique dans ce domaine. C’est la même chose avec l’évangélisation. Dieu bénit peut-être un Pierre ou un Philippe, un Spurgeon, un Whitefield, un Hudson Taylor ou un Adoniram Judson d’une manière toute particulière, mais il nous appelle tous à partager la Bonne Nouvelle.
Nous avons peut-être besoin de réévaluer notre obéissance. Il se peut que nous soyons trop polis pour être fidèles à Dieu dans ce domaine. Nous sommes peut-être plus préoccupés par la réponse des individus que par la gloire de Dieu, ou des sentiments des gens plutôt que de ceux de Dieu. Dieu n’aime pas que sa vérité soit étouffée, mais c’est ce que font les non croyants (Ro 1.18). La politesse n’est pas une excuse pour trahir notre Seigneur, mais c’est souvent ce que nous faisons.
De la même manière que Dieu nous appelle à être fidèle, il nous appelle aussi à prendre des risques. Nous devons obéir, même quand nous ne sommes pas sûrs de la réponse que nous recevrons. Il se peut que vous ayez du mal à évangéliser parce que vous êtes timide. Vous n’aimez pas vraiment parler aux autres, surtout des sujets qui peuvent fâcher. Cela vous semble fatigant et dangereux. Vous préférerez peut-être laisser quelqu’un d’autre le faire à votre place, quelqu’un qui vous semble plus à l’aise avec l’évangélisation.
Mais, seriez-vous dans ce cas capable d’inviter un ami à une réunion où il entendrait l’Évangile? Pourriez-vous partager avec lui un livre ou une histoire que vous avez vécue? Pouvez-vous être le genre d’ami qui peut envisager, un jour, de partager votre témoignage avec lui? Il faut être prêt à prendre des risques pour annoncer l’Évangile.
Parfois nous hésitons à évangéliser parce que nous nous sentons mal préparés ou mal équipés. Nous ne savons peut-être pas créer des transitions lors des conversations pour les tourner vers des sujets spirituels. Ou nous pensons peut-être que nous échouerons, par ignorance, et que cela nuira spirituellement à la personne en déshonorant l’Évangile à ses yeux. Nous craignons notre propre ignorance en pensant que c’est à nous de rendre l’Évangile plus croyable, ou de répondre à toutes les questions des gens. Ayant ainsi gonflé à bloc nos attentes, nous décidons que nous ne pouvons pas les satisfaire et nous négligeons l’évangélisation.
Au lieu de cela, nous pourrions nous préparer à mieux connaitre l’Évangile, à travailler notre propre humilité et étudier le sujet un peu plus. Nous pouvons planifier des temps où nous serons en contact avec des non chrétiens, et, de la même manière, nous pouvons nous préparer à profiter des occasions qui se présentent.
Est-ce que vous avez déjà prié pour quelque chose puis été étonné lorsque Dieu répond à votre prière? Je sais que ça m’arrive parfois. Apparemment, je ne dois pas m’attendre à ce que Dieu réponde à mes prières. Se peut-il que la même chose arrive avec l’évangélisation?
Peut-être que j’ai prié pour des occasions sans ouvrir mes yeux pour voir les réponses. Peut-être que j’ai été négligent et que j’ai raté des moments opportuns pour partager l’Évangile. Parfois je ne reconnais pas des occasions parce que je suis trop occupé. Après tout, l’évangélisation peut être chronophage et pénible. Ou peut-être que je suis trop fatigué. J’ai peut-être dépensé toute mon énergie à me distraire ou à travailler et je n’ai plus rien à donner à mon ami non croyant. Ainsi, je ne remarque même pas les occasions que Dieu m’a données.
Il se peut que mon ignorance des occasions trouve sa source dans mes habitudes. Je suis peut-être paresseux, préférant mon propre confort au salut de mon ami. Peut-être, en fin de compte, que je suis tout bonnement égoïste. Je ne vois pas les occasions parce que je n’ai pas envie d’être dérangé. Finalement, cela veut dire que je suis indifférent et que mon aveuglement à ce que Dieu donne est volontaire. Je ne pense pas assez à la réalité et à la finalité de la mort, au jugement et à l’enfer. Ainsi, je ne réalise ni la réalité de la personne devant moi ni sa situation désespérée. Nous avons besoin de fermer nos yeux et prier Dieu qu’il nous donne des occasions, mais ensuite, nous devons ouvrir nos yeux pour voir les réponses à nos prières.
Dieu nous appelle à aimer les autres. Cet amour nous motive à partager l’Évangile avec eux. Quand nous ne partageons pas l’Évangile, c’est parce que nous n’aimons pas les gens. Au lieu de cela, nous les craignons et nous n’avons pas envie de nous sentir mal à l’aise. Nous voulons qu’ils nous respectent et nous pensons que si nous partageons l’Évangile avec eux, nous aurons l’air bête! Nous nous taisons donc et nous protégeons notre égoïsme au prix de leurs âmes. Parce que nous n’avons pas envie d’avoir l’air bête, nous nous contentons d’être complaisants face à leur perdition.
Un ami m’a dit un jour, « Je n’ai pas envie d’être le chrétien stéréotypé auprès de qui on s’assoit dans l’avion ». Malheureusement, cette attitude me décrit trop souvent. Mon cœur est froid envers les autres. J’ai un amour de soi déformé et un amour pour les autres déficient. Et si ce n’est pas assez, pendant que j’écrivais cet article, un ami non chrétien m’a téléphoné. On a parlé pendant à peu près trente minutes, et pendant tout ce temps, j’étais impatient de retourner à mon ordinateur pour finir mon article sur l’évangélisation! Argh! Malheureux être humain que je suis! Qui me délivrera de ce corps d’indifférence? Si nous voulons évangéliser plus, nous devons aimer plus.
La crainte n’est pas toujours négative. Mais nous devons craindre Dieu et non les hommes. Quand nous n’évangélisons pas, au fond, nous refusons de vivre dans la crainte du Seigneur. Nous ne considérons pas le Seigneur et sa volonté comme le standard final et absolu pour nos actions. Quand nous craignons Dieu, nous l’aimons. Quand celui qui est notre juge et créateur tout-puissant est aussi notre rédempteur et sauveur miséricordieux, nous avons alors trouvé l’objet parfait de notre dévouement absolu. Et ce dévouement nous conduira à partager la Bonne Nouvelle avec les autres. Nous devons prier que Dieu augmente notre amour pour lui et notre crainte pour sa personne.
Nous devons arrêter de mettre la faute sur Dieu. Nous devons cesser de nous justifier quand nous refusons de parler de notre foi parce que « Dieu est souverain ». Nous ne devons pas conclure que, puisque Dieu est omnipotent, notre obéissance est inutile.
Au lieu de cela, nous devons comprendre de notre lecture biblique que Dieu appellera un grand nombre à lui-même, de toute tribu, toute langue et toute nation. C’est ce qui nous encouragera dans nos efforts. Cette vérité a servi d’encouragement à Paul quand il se trouvait découragé à Corinthe (voir Actes 18). Encore une fois, si vous réalisez que la conversion est toujours accompagnée de la proclamation de l’Évangile et de l’œuvre de l’Esprit, vous cesserez alors d’essayer d’accomplir le travail de l’Esprit et vous vous attacherez à la proclamation de la Bonne Nouvelle. Il est vrai que nous ne savons pas tout, mais cela ne veut pas dire que nous ne savons rien!
Nous sommes incapables de répondre à toutes les questions concernant la souveraineté de Dieu et sa relation à la responsabilité humaine, mais nous savons qu’elles sont liées. L’apôtre Paul a écrit un des passages les plus clairs concernant la souveraineté de Dieu (Romains 9), puis il l’a fait suivre d’un des passages les plus pointus sur la responsabilité de l’homme dans l’évangélisation (Romains 10). Il était convaincu que ces deux choses étaient liées. Qui sommes-nous alors pour mettre la faute sur Dieu quand nous refusons de parler?
L’auteur de l’épître aux Hébreux a dit: « Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée » (Hé 12.3). Quand nous ne pensons pas, ou ne considérons pas tout ce que Dieu a fait pour nous en Christ – le prix qu’il a payé, ce que cela signifie, et le sens de ce qu’il a fait – nous perdons notre courage et refusons d’évangéliser. Nos cœurs deviennent froids, nos esprits se rétrécissent et deviennent préoccupés avec les choses de ce monde, et nos lèvres deviennent silencieuses.
Considérez combien Dieu nous a aimés. Considérez comment il est glorifié quand nous parlons aux autres de cet amour merveilleux. Et considérez que, souvent, au lieu de « médire » sur la bonté de Dieu et son Évangile, nous prenons part à une conspiration du silence. Nos cœurs se refroidissent vis-à-vis de la gloire de Dieu.
Si nous souhaitons être plus fidèles dans notre évangélisation, nous devons attiser la flamme de notre amour pour Dieu et la flamme de notre reconnaissance et de notre espérance. Un feu ainsi attisé par Dieu enflammera notre langue sans aucun problème. Comme Jésus l’a dit: « Car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Mt 12.34). Est-ce que nos bouches expriment l’Évangile? Et qu’est-ce que cela dit de notre amour pour Dieu?
Merci à Lori Varak pour la traduction de cet article, tiré du livre The Gospel and Personal Evangelism, de Mark Dever.
Publié pour la première fois sur le blog le 21 mai 2018, republié le 11 mai 2022 pour en faire profiter de nouveaux lecteurs.
webinaire
Est-ce que ma vie chrétienne est "normale"?
Ce replay du webinaire de Dominique Angers a été enregistré le 21 Octobre 2021.
Orateurs
D. Angers