Souvent une amie me demande ce que m’apporte de plus la promesse biblique de la vie éternelle. « Vous ne pensez pas que vous allez vous ennuyer à force! » me dit-elle.
Je lui rappelle d’abord que toute existence est éternelle. Que l’on le veuille ou pas. Cela ne dépend pas de nous. En revanche, en admettant notre état désespéré de séparation avec Dieu et en choisissant la réconciliation avec Lui offerte par le Seigneur Jésus, on jouit de la bénédiction de la vie éternelle. C’est là, si j’ose parler ainsi, notre « marge de manœuvre ». Se tourner vers le Messie, soit vers la vie éternelle ou être contre le Messie, soit pour le châtiment éternel. Tous nous sommes donc éternels.
Pour elle, cette conception d’éternité reste très fantaisiste. Mais elle poursuit avec: « Bon d’accord, la vie éternelle, c’est toujours mieux que le châtiment éternel, mieux vaut la langueur que le châtiment mais je suis quand même désabusée d’avoir à choisir entre ces deux choses! » Je la comprends tout à fait. Si la vie éternelle était juste une vie sans souffrance et même une vie avec toutes les bonnes choses du monde, je crois que je m’en lasserais aussi.
Mais justement, la vie éternelle, c’est d’abord un face à face avec Dieu. Jean dit au sujet du ciel nouveau et de la terre nouvelle:
La demeure de Dieu est avec les humains! Il aura sa demeure avec eux, ils seront ses peuples, et lui-même, qui est Dieu avec eux, sera leur Dieu. (Ap 21.3)
Je n’arrive toujours pas à me faire à cette idée que je suis faite, que nous sommes faits, pour vivre pour toujours avec Dieu!
Mais, si on ne s’est jamais approché de Dieu, comment se réjouir de cela. C’est le cas de l’amie en question et de tant d’autres. Si nous avons de Dieu une petite idée, un Zeus amélioré ou encore un gigantesque esprit, ça n’a peut-être pas l’air si terrible que ça la vie éternelle en sa présence! C’est pourquoi, lisons la Bible toujours plus pour être davantage attirés à ce Dieu qui nous cherche sans cesse. Bien sûr, jamais une lecture des Ecritures, aussi intense soit-elle, nous permettra de parfaitement connaître le Créateur. Mais je pense qu’en le voyant à l’œuvre dans l’histoire de son peuple, on le cherche davantage dans sa propre vie. Même si cette connaissance est imparfaite, il y a déjà tellement d’attributs de ce Dieu merveilleux qui se dévoilent à nous!
NB/ Je parle très peu de deux choses: les bénédictions telles que « il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort, ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur » (Ap 21.4) et la crainte de la puissance du châtiment éternel pour ceux qui ne se donnent pas à Jésus. Les premières ne sont pas à mépriser bien sûr (je baigne dans l’abondance, mais tous n’ont pas cette grâce). Quant à la seconde, inutile de rappeler que « la crainte du Seigneur est le commencement de la connaissance » (Pr 1.7).