Je sors de quelques semaines d'immersion dans la 2e lettre de l'apôtre Paul à Timothée. L'occasion de partager avec vous les 3 grandes leçons que je ne veux pas oublier après tous ces efforts.
C’est un super encouragement de se serrer les coudes avec d’autres chrétiens et d’étudier sérieusement un livre complet de la Bible. Surtout quand on a terminé, avouons-le.
Si vous ne faites pas encore ça, vous ratez vraiment quelque chose d’étonnant. La lecture même de ce compte rendu ne remplacera jamais votre propre étude. Au-delà de l’aspect purement technique de s’aiguiser à comprendre la Parole de Dieu, c’est le moyen que le Saint-Esprit utilise pour renouveler notre intelligence et nous transformer.
J’ai vraiment hâte de passer au prochain livre. Et vu les leçons apprises durant ces quelques semaines, je ne suis pas du tout déçu d’avoir passé ces heures à l’écoute de la Parole plutôt que dans des futilités.
Ce serait vraiment difficile de passer à côté de ce thème majeur de la lettre. Mais la situation dans laquelle Paul écrit à Timothée (2Tim 1.16; 4.6) donne un poids encore plus conséquent à cette leçon.
Étrangement, les recommandations à Timothée comme « jeune » leader ne tournent pas autour du fait d’être pertinent, accrocheur ou novateur. Paul l’invite à chérir et préserver le « dépôt » qui lui a été confié. Il a un rôle de préservation et de passeur de témoin. Face aux nombreuses difficultés et aux souffrances (Ô que cette notion est présente dans la lettre!) liées au ministère qui attendent Timothée, une seule arme de choix: la prédication de la Parole (2Tim 2.24,25). C’est pourquoi le ton de Paul est si solennel (2Tim 4.1).
La section la plus criante est justement [2Tim 3.14-4.5]. L’Écriture y est présentée comme puissante, suffisante, unique, divine. Il est bien possible que, comme Paul, Timothée rencontrera des embuches qui sembleront le stopper. Mais la Parole, elle, rien ne la stoppera (2Tim 2.9).
Nos efforts et notre temps dans le ministère doivent être dirigés vers ce qui est vraiment utile, efficace et qui durera. Ne négligeons pas cet appel en pensant que d’autres « soins » pourraient être meilleurs que celui de l’exposition fidèle de la Parole sous toutes les formes possibles et imaginables. Sous peine d’avoir à rougir au moment venu du retour de la Parole incarnée.
Le décor planté par Paul aurait de quoi faire frémir. Mais il est ultra-nécessaire. Un candidat au ministère courrait un grand danger s’il s’y lançait avant d’avoir compris la vision de Paul du ministère de la Parole. Il y intègre une nécessaire souffrance, assumée, voulue par Dieu lui-même et synonyme de gloire à venir. La liste disséminée dans la lettre de ceux qui ont quitté Paul et ont abandonné l’objectif encourage à ne pas lâcher. De plus, Dieu tient ses promesses (2Tim 2.13): si nous le renions et manquons cet appel, lui aussi nous reniera (2Tim 2.12).
Plus besoin de se poser de questions face aux apparentes difficultés liées au ministère; elles en font partie. Cette promesse nous est chère: là où tous nous abandonneraient, Jésus, lui, nous assure sa présence et sa délivrance (2Tim 4.17,18).
En plus des capacités à exposer la Parole [2Tim 2.14-19], nous devrions être capables et nous empresser de nous l’appliquer à nous-mêmes. J’ai été particulièrement encouragé par la section [2Tim 2.19-26]. Dans un ministère public, le danger nous guette de trop vouloir soigner la forme et de délaisser le fond. En zappant notre lecture personnelle de la Parole par exemple, par manque de temps. Mais Paul fait de la quête de la sainteté/lutte contre le péché, un impératif pour le service (2Tim 2.21).
Un ouvrier de la Parole est qualifié parce qu’il est en avance dans sa quête de pureté.
Avez-vous déjà tenté de résumer votre lecture d’une grande section de la Bible en une phrase pour mieux mémoriser son enseignement général? C’est peut-être l’exercice le plus « prise de tête », mais le plus utile de ce genre d’étude. Imaginez-vous le faire en groupe!
C’est de mon résumé imparfait: « Prendre part aux souffrances et manier la Parole de Christ jusqu’à la Gloire » que ces 3 grandes leçons sont tirées.
Partagez nous vos découvertes et les questions qu’il vous reste sur cet épître dans les commentaires.