Le 1er mai marque la fin du mois de jeûne sacré pour les musulmans du monde entier. Ayant grandi en Californie du Sud, j'ai été peu exposée à l'islam en général et au ramadan en particulier. Cependant, pendant nos dix années au Sénégal, j'ai beaucoup appris sur le ramadan grâce à mes amis musulmans. Tout comme Paul cherchait à établir un lien avec ses auditeurs lorsqu'il proclamait le message de la vie éternelle à l'Aréopage dans Actes 17, nous aussi pouvons chercher à comprendre nos amis musulmans dans l'espoir de leur partager notre foi.
C’est un temps de sacrifice, de réflexion spirituelle et de souvenir de ceux qui sont moins fortunés. Il est conçu pour enseigner l’autodiscipline, la retenue et la générosité. Durant ce mois, les dévots sont encouragés à se détourner des activités mondaines et à purifier leurs pensées, leurs paroles et leurs actions.
Les musulmans se réveillent alors qu’il fait encore nuit pour prendre leur premier repas de la journée. Ceux qui en ont les moyens consomment un repas riche en protéines et en fibres pour rester rassasiés pendant les longues heures qui suivent. Au coucher du soleil, beaucoup rompent leur jeûne avec un repas léger suivi d’un second repas plus consistant, plus tard dans la soirée.
Les musulmans utilisant un calendrier lunaire, leur mois de jeûne peut tomber à n’importe quel mois de l’année. Pour ceux qui vivent près de l’équateur, cela signifie que pendant les mois les plus chauds, le jeûne s’avère très éprouvant. À l’inverse, pour ceux qui vivent près des pôles, ils sont parfois confrontés à des périodes de luminosité exceptionnellement longues, prolongeant ainsi leur jeûne jusqu’à 18 heures ou plus par jour.
Leur jeûne exige de s’abstenir de toute nourriture et de tout liquide. En outre, les rapports sexuels, le tabac et l’ingestion de médicaments par voie orale rompent le jeûne. Il est intéressant de noter que la prise du vaccin COVID ne le rompt pas.
Les quatre autres piliers sont la récitation de la profession de foi, la prière cinq fois par jour face à la Mecque, l’aumône aux pauvres et le pèlerinage à la Mecque. L’adhésion diligente à ces cinq pratiques est censée permettre de gagner la bénédiction et le pardon d’Allah.
Ce mois est le point culminant de l’année. Les repas pris en communauté le soir sont des moments privilégiés avec les amis et la famille. On dit que les musulmans dépensent plus d’argent en nourriture pendant le ramadan que pendant n’importe quel autre mois de l’année.
Nous apprenons tous par imitation, et les enfants musulmans ne font pas exception. Comme le Coran n’exige pas que les enfants jeûnent, les parents ne le leur imposent pas non plus. Pourtant, les parents y voient une pratique pour encourager et former leurs enfants dès leur plus jeune âge. Et de nombreux enfants choisissent de prendre part au jeûne parce qu’ils veulent être bénis en même temps que les adultes.
Il en va de même pour les personnes malades, diabétiques ou en voyage. Elles doivent cependant rattraper leur retard dès qu’elles en sont physiquement capables (celles qui ne le peuvent pas sont autorisées à faire une aumône spéciale). C’est pourquoi beaucoup préfèrent jeûner en famille plutôt que de se rattraper seuls.
La « nuit du pouvoir », la nuit la plus sacrée du mois le plus sacré de l’islam, tombe pendant les dix dernières nuits du jeûne. Les musulmans pensent que c’est à ce moment-là qu’Allah a révélé le Coran à Mohammed par l’intermédiaire de l’ange Gabriel. Ils considèrent qu’il s’agit d’une nuit extraordinaire, au cours de laquelle les portes du paradis s’ouvrent et tous les péchés peuvent être pardonnés.
Le mois de jeûne se conclut par des prières communes et des célébrations qui durent d’un à trois jours. Les festivités comprennent souvent des repas spéciaux à midi, des visites mutuelles, des échanges de cadeaux, l’achat de nouveaux vêtements et des visites aux tombes des proches.
Je ne conseille pas de jeûner avec ou comme les musulmans. Mais je suggère que nous pouvons jeûner et prier pour les musulmans d’une manière particulière pendant le ramadan. Laissons leur condition spirituelle nous inciter à la compassion, tout comme l’égarement des philosophes d’Athènes a ému Paul; et laissons-les nous inciter à l’action. Instruisons-nous sur la manière de partager l’Évangile avec les musulmans en lisant des livres et des articles et en regardant des vidéos qui nous équiperont à cette fin. Prions et cherchons des occasions d’offrir à nos amis la Bonne Nouvelle de la vie éternelle. Et utilisons des moyens créatifs pour leur dire qu’ils peuvent entrer en union avec le Dieu de l’univers et être certains que leurs péchés sont pardonnés s’ils mettent leur confiance en Christ seul.
webinaire
Islam: 7 choses que les chrétiens devraient savoir
Découvre le replay du webinaire de Karim Arezki, enregistré le 6 mars 2017.
Orateurs
K. Arezki