Un pasteur vous répond

Dieu connait-il des émotions? (Épisode 147)

Doctrine de Dieu

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Publié le

23 nov. 2018

La Bible nous présente Dieu comme ayant des émotions, comment est-ce que cela devrait influencer notre foi et notre vision de Dieu?

Transcription:

Cette transcription vous est proposée par les bénévoles de Toutpoursagloire.com. Nous cherchons à garder le style oral des épisodes pour ne pas déformer les propos des intervenants. De même, nous rappelons que ces transcriptions sont mises à disposition mais que les paroles de l’auteur (podcast et vidéo) restent la référence. N’hésitez cependant pas à nous signaler toutes erreurs ou incohérences dans cette transcription. Merci d’avance.

Transcription 1PVR n°147 : Dieu connaît-il des émotions ?

La question qui nous préoccupe pour ce podcast est la suivante :

« Dieu est-il capable de sentiments ? Pour moi, c’est monstrueux d’affirmer le contraire ou même de douter de Son amour. J’ai envie que tu m’éclaires plus là-dessus. »

Merci pour ta question ! Elle est pertinente, elle est importante, elle nous permet d’entrer dans le centre de la théologie, c’est-à-dire, la doctrine de Dieu. C’est formidable de passer par ce sujet parce qu’effectivement, c’est un sujet qui a eu beaucoup de conséquences sur la vie chrétienne, sur notre conception de la vie chrétienne, sur notre relation à Dieu.

Avant de rentrer dans le vif du sujet, je te propose, en tout cas, d’adopter une attitude un petit peu plus paisible, en quelque sorte, vis-à-vis de Dieu. Parce que ce n’est pas à nous d’attendre de Dieu qu’il soit comme on souhaiterait qu’il soit, c’est vraiment à nous de comprendre qui il est, et, l’ayant compris, de pouvoir l’aimer et le suivre. C’est dans cette compréhension que finalement se trouve notre plus grande appréciation, notre plus grand bonheur. Dieu est, et il existe en dehors de toute nécessité. Comprendre et connaître qui il est, tel qu’il est, c’est beaucoup plus libérateur que d’essayer de le contraindre à être ce que nous aimerions qu’il soit. Ce que je veux dire par là c’est que, il faut laisser à Dieu le soin d’être Dieu, et puis à nous de tenter de comprendre comment il se révèle, quels sont les attributs qui le décrit, comment il se distingue, comment l’adorer en esprit et en vérité.

Si Dieu se décrivait dans la Bible comme sans émotion, il faudrait l’accepter aussi en tant que tel. Ça veut pas dire que ce serait un problème, ça veut dire que nous devrions ajuster notre manière de le concevoir et de comprendre qui il est. Ou bien se souvenir que nous avons été créés à son image et le grand danger de tous les temps, en fait, dans la théologie, en tout cas, c’est de créer un Dieu à sa propre image. Ce n’est pas à nous d’inventer Dieu tel que nous aimerions qu’il soit, c’est à nous de comprendre Dieu tel qu’il se révèle dans l’Écriture et de laisser cette compréhension impacter tous les domaines de notre vie. Parce qu’effectivement, une juste compréhension de Dieu a un impact direct sur l’ensemble des aspects de notre vie.

Alors je te rassure, tu vas voir qu’il y a bien une dimension émotionnelle à la personne de Dieu mais peut-être un petit peu différente – enfin, certainement très différente de la nôtre – mais regardons justement en quelques minutes la synthèse que je peux faire de cette question.

Premièrement, la Bible décrit des manifestations émotionnelles de Dieu, c’est une réalité.

Nous voyons, par exemple, dès le moment de la création, que Dieu exprime sa satisfaction : tout ce que Dieu a fait était bon et on sent émerger une satisfaction qui fait corrélation aux 25 fois où la Bible décrit, dans l’Ancien Testament du moins, une béatitude à l’égard de Dieu, c’est-à-dire Dieu est heureux ! Heureux est Dieu, béni est Dieu, et ça implique que Dieu est heureux en lui-même, heureux de son œuvre, et c’est un bonheur qui est aussi le nôtre alors que nous nous connectons à lui (mais ça, on verra ça ultérieurement).

Il y a, également, des expressions plus négatives de ses émotions. Par exemple, le regret. En 1 Samuel 15. 11, Dieu dit : « Je regrette d’avoir établi Saül pour roi, car il se détourne de moi et n’exécute pas mes paroles. » Donc si Dieu exprime une émotion si forte que le regret, c’est qu’il y a bien des émotions internes à la personne de Dieu.

Il y a également de la colère : 2 Samuel 24. 1 : « La colère de l’Éternel s’enflamma de nouveau contre Israël. Elle excita David contre eux en disant : Va, fais le recensement d’Israël et de Juda. » Donc il y a bien, dans la personne de Dieu, des émotions fortes qui s’expriment comme la colère, comme la joie, comme le regret.

Et cette joie, elle est même future, elle sera probablement la caractéristique la plus visible pour l’éternité. Nous le voyons, par exemple, en Sophonie 3. 17 : « L’Éternel, ton Dieu, est au milieu de toi un héros qui sauve ; Il fera de toi sa plus grande joie ; Il gardera le silence dans son amour pour toi ; Il aura pour toi une triomphante allégresse. »

Alors, je ne sais pas ce que peut-être une « triomphante allégresse ». Mais cette promesse, qui bien sûr, s’adresse à Israël qui connaîtra la joie de Dieu lors de sa rédemption, lorsqu’elle placera sa confiance dans son Messie, Yeshoua, Jésus, elle est aussi la joie de Dieu lorsque nous-mêmes, nous participons aux promesses spirituelles faites à Israël, lorsque nous entrons dans cette nouvelle alliance qu’il a accompli, réalisé en son sang, et qui nous permet d’être unis à lui, par la foi, par la grâce, en recevant de lui le pardon des péchés. Et Dieu dit « qu’il fait de nous sa plus grande joie » ! Donc il y a une joie profonde !

Et bien sûr, il y a les éléments que tu cites, avec l’amour qui, probablement, est beaucoup plus qu’une émotion. Ça, c’est le problème occidental que nous avons avec l’amour, enfin le problème ou en tout cas la dimension un peu réduite de l’amour. Nous réduisons l’amour à un sentiment, à une émotion. Dans la Bible, c’est beaucoup plus que ça : c’est un amour qui se donne, qui est concret, qui est visible et qui n’est pas forcément véhiculé par les émotions, ou en tout cas, qui n’a pas pour motivation profonde une émotion.

Alors ça, c’est la première série de données que nous trouvons au sujet de Dieu. Effectivement… je n’ai cité que quelques unes de ses émotions, il y en a d’autres.

Deuxième remarque générale au sujet de la vie sentimentale de Dieu, la Bible enseigne que Dieu ne change pas, alors il ne change pas. Jacques 1. 17 (SER) parle du « Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement, ni ombre de variation. »

Non seulement il ne change pas mais il n’a pas changé. Malachie 3. 6 (SER) nous dit : « Car c’est moi l’Éternel, et je n’ai pas changé ; et vous, fils de Jacob, vous n’avez pas été exterminés. »

On va se préoccuper juste de la première partie de ce verset « Car c’est moi l’Éternel et je n’ai pas changé ». « n’a pas changé » dans le passé, ne change pas.

Et puis, il est identique à lui-même, Hébreux 13. 8 (SER), en parlant de Jésus-Christ. « Il est le même hier, aujourd’hui et éternellement. » Donc on a ici le fondement de son existence éternelle. Il est constant à lui-même, il existe de toute éternité et sa constance implique qu’il n’y a pas de changements fondamentaux dans son essence.

Il ne regrette pas. Nombres 23. 19 (SER) « Dieu n’est pas homme pour mentir, Ni fils d’Adam pour avoir du regret. Ce qu’il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce qu’il a déclaré, ne le maintiendra-t-il pas ? »

Donc on a deux séries de données qui sont un peu difficiles à réconcilier. J’espère que tu le comprends et que tu le perçois.

Par exemple, Dieu ne change pas, mais on vient de lire qu’il vit des émotions. Cela semble incompatible !

Si, par exemple (pour moi, pour donner un peu un exemple auquel on pourrait se raccrocher), si par exemple, je me promène en forêt, je suis tranquille, que je sifflote, tout va bien, et puis que soudainement, des loups m’entourent et je passe de l’émotion de la joie, de la satisfaction, à l’émotion de l’inquiétude, de la peur, éventuellement de la colère pour me préparer au combat. Ses émotions surgissent parce qu’il y a un changement dans mes circonstances, un changement imprévu. Si j’avais prévu la venue des loups, je m’y serai préparé, et n’y aurait pas eu d’expérience émotionnelle aussi intense que celle que je pourrai expérimenter dans ce contexte-là. Et tu vois que le surgissement d’émotion vient d’une non-anticipation d’un événement. Un autre exemple : je rentre chez moi après une longue journée de travail, je suis un peu épuisé et fatigué, et voilà que je découvre que ma femme a organisé une fête avec quelques amis, et que soudainement, la lassitude fait place à la joie, au bonheur d’être avec mes amis, de faire la fête. Mais ce bonheur, que j’aurais peut-être anticipé différemment si je l’avais imaginé, il est d’autant plus fort en termes d’émotion que je ne m’attendais pas à ça. Il y a un changement dans mes émotions qui vient de la surprise.

Alors appliquons ces situations à Dieu : comment est-ce que Dieu pourrait-il être surpris par quoi que ce soit ? Comment est-ce que Dieu pourrait être surpris, par exemple, d’apprendre la repentance des Ninivites et de changer, à cause de cette surprise, son plan, en quelque sorte ? A-t-il réalisé après coup la grandeur du désastre du déluge pour dire : « Huum, finalement, je ne vais pas le faire ! » ou bien, est-ce que, l’ayant proposé ou demandé à Saül d’être roi, après coup il s’est dit : « Finalement, si j’avais su, j’aurais pas dû faire ainsi. » Il expérimente du regret.

Alors, pour répondre à cette tension, tension que l’on voit dans les Ecritures, plusieurs ont formulé des théories assez loufoques (que l’on ne va pas trop développer parce que c’est pas ta question puis j’ai que 15 minutes) mais, par exemple, l’une d’entre elles c’est le « théisme ouvert » qui propose que Dieu aurait limité sa connaissance du futur (ou pire qu’il ignorerait le futur) puisqu’il aurait donné, à sa création, le soin de développer l’avenir comme il l’entendait. Donc Dieu apprend ce qui se passe, un peu, au jour le jour, en lisant les différents journaux et blogs qui sont rédigés par les humains. II découvre le désastre et c’est la réalité de la vie. Donc il connaît effectivement des émotions fortes, il est capable de compatir, il est surpris, il regrette mais il n’est pas Dieu pour savoir, par avance ou pour avoir décrété les événements.

Bien sûr, ça contredit des passages entiers de la Bible qui disent que Dieu est omniscient, qu’il est Maître de l’Histoire, qu’il sait par avance ce qui va se passer. Cela contredit également des passages prophétiques de la Bible qui annoncent avec précision ce que Jésus ferait, parce que si Dieu ne connaît pas du tout le futur, ou s’il le laisse absolument ouvert, il est incapable d’émettre des prophéties prédictives, précises, qu’accomplirait son Messie ou qu’accompliraient les êtres humains.

D’autres, de l’autre côté du spectre, ont formulé une doctrine de ce que l’on appelle l’impassibilité de Dieu – c’est-à-dire l’incapacité de Dieu d’avoir des émotions – et qui relève plus de la philosophie grecque ou de la religion des grecs, que de la notion biblique de l’impassibilité. (Je sais que c’est un mot un petit peu complexe, tu pourras regarder sur le dictionnaire si ça t’intéresse, la notion d’être impassible, c’est-à-dire, d’être sans émotion, de pas connaître des sentiments.) Et qu’il rendrait Dieu, en fait, très distinct et distant des humains parce qu’il ne connaîtrait pas les émotions.

Comment résoudre tout ceci, encore une fois de façon simple ? Il faudrait peut-être considérer qu’il y a une différence entre les attributs de Dieu. Il y a les attributs absolus de Dieu, de ceux qui sont en interaction avec le monde qu’il a créé. Par exemple, il y a des théologiens comme Blocher en France ou comme Feinberg aux États-Unis (qui signent un pavé monumental et magnifique de 1000 pages sur la doctrine de Dieu) qui vont dans ce sens. Dieu est intrinsèquement immuable dans son omniscience, son omnipotence, etc. Mais il manifeste d’autres attributs qui sont en interaction avec nous, et en ce sens là, il exprime des émotions dans son interaction avec nous.

Deuxièmement, en remarquant que la révélation de Dieu est anthropomorphique par nature, c’est-à-dire que Dieu nous parle en utilisant des codes humains. Quand Dieu nous parle, il utilise des langues humaines. Il utilise des représentations humaines. Quand il se présente, il se présente en parlant, par exemple, « mon bras est suffisamment fort pour vous aider, pour vous porter un secours », « mes yeux voient, mes oreilles entendent ». Ça veut pas dire que Dieu ait des oreilles, mais ça veut dire que Dieu est capable de prendre connaissance de tout ce qui se passe. En cela, il s’accommode de notre perception des événements pour qu’on puisse le comprendre. Bien sûr, cette révélation est parfaitement anthropomorphique, c’est-à-dire, elle prend la forme des hommes, lorsque Dieu s’incarne en la personne de Jésus-Christ. Dieu se révèle de façon à ce qu’on puisse le comprendre.

Dans un livre qui vient de paraître, signé de Mayhue et de MacArthur qui s’intitule, Biblical Doctrine (et je crois avoir vu sa parution prochaine en français et je te recommande ce livre). Ce sera un ouvrage de référence qui va compléter celui de Grudem. Il y aura une perspective parfois un petit peu différente d’un point de vue théologique, mais c’est justement intéressant d’avoir les deux. Nous lisons la chose suivante (et ce serait un bon résumé de ce que j’essaye de souligner) :

« Une bonne manière de comprendre les changements apparents de Dieu dans les Écritures, c’est de considérer que Dieu se révèle en relation aux gens. Ceux-ci ne perçoivent qu’un seul aspect de Dieu à la fois. Dieu ne change jamais, mais les créatures changent, et ils perçoivent les perfections et les actions de Dieu selon leur situation contemporaine. Ainsi, les actions de Dieu n’impliquent pas un changement d’essence ou d’objectif. Par exemple, le langage de Dieu qui se repent ou qui change est un langage anthropomorphique – expressions figurées qui communiquent aux hommes selon leur niveau de compréhension sur des changements de dispositions ou de programme. Ainsi, c’est une perception des changements qui sont toujours à comprendre dans le contexte de son omniscience et de sa volonté éternelle, en sorte que ce n’est jamais parce que Dieu est surpris et qu’il a besoin d’ajuster ses voies. Tout ceci se fait en harmonie avec sa vérité et sa fidélité (voir 1 Samuel 15. 29). Tous ses actes qui pourraient être perçus comme des changements sont éternellement connus et prédéterminés. »

Fin de citation

D’ailleurs, les descriptions de sa vie émotionnelle sont essentiellement présentes dans les textes historiques, c’est-à-dire, dans les textes qui racontent une histoire. Et cette histoire, c’est l’interaction de Dieu avec les hommes. Au cours de cette interaction, Dieu parle aux hommes en utilisant des termes de l’action, des termes de l’interaction. Par contre, lorsque Dieu inspire la Bible comme des textes prophétiques ou des textes dogmatiques, comme les lettres, lorsqu’il décrit où il se décrit lui-même parce qu’il décrit la doctrine de Dieu, alors il utilise un langage qui ne connaît pas les émotions de cette même manière. Il sait tout, il anticipe tout, il est serein, tout va bien et il n’est pas remué par les événements que nous pouvons connaître.

Peut-être l’une des manières d’illustrer ça, et je sais pas si l’illustration est correcte (toute illustration a ses limites) mais imagine une horloge, une horloge qui va donc couvrir l’ensemble des 12 heures. Imaginons que les aiguilles qui pointent de 0 à 6 sont les aiguilles qui orientent un peu ou qui décrivent l’amour, la joie, la bonté, la compassion de Dieu, dans ses expressions émotionnelles. Et imaginons qu’à partir de 6 heures, de 6 jusqu’à 12, ce soit des expressions qui plus, véhiculent des émotions que l’on estime plus négatives, comme la colère, le jugement, des choses qui sont aussi un élément de la vie émotionnelle de Dieu. Ce n’est pas que Dieu change. Dieu, de tout temps, est contre l’injustice, et il est en colère contre l’injustice. Heureusement, ça nous permet d’anticiper qu’un jour il y aura une vraie justice qui atteindra la terre. De tout temps, il est plein d’amour envers sa créature. Donc, il vit ses émotions en même temps. Mais nous, nous sommes à l’extérieur de ce cercle et nous nous déplaçons autour de ce cercle. Parfois, nous bénéficions de son approbation joyeuse, et parfois nous bénéficions, en quelque sorte, de sa correction, en colère, en quelque sorte, comme un père qui corrige son enfant, et qui nous permet de revenir du bon côté de l’horloge. En fait, Dieu ne change pas dans ses émotions, mais nous changeons autour de Dieu et nous nous plaçons, en quelque sorte, face à des émotions qui sont différentes.

Bruce Ware est un théologien qui a beaucoup réfléchi sur la question de l’immutabilité de Dieu, donc le fait qu’il ne change pas par rapport à ses émotions. Il nous dit, et je pense que ça relève cette tension de façon où ça décrit cette tension, de façon admirable et je crois que ça répondra parfaitement à ta question. Je lis et puis je donnerai un dernier mot de conclusion :

« Dieu a été présenté comme celui qui est à la fois indépendant et autosuffisant, et ainsi immuable quant à sa propre existence suprême, mais également relationnel et volontairement impliqué, et ainsi changeable dans son interaction globale avec ses créatures. Nous avons été privilégiés ici de gagner un aperçu de la nature et des œuvres de Dieu par notre attention focalisée sur un aspect de son caractère. Comme il a été dit, Dieu demeure au-dessus de toute réalité inférieure tout en reconnaissant qu’il choisit librement de s’impliquer avec elle. Son caractère immuable est rendu manifeste précisément dans le contexte d’un monde changeant qu’il a formé. En un mot, donc […] le Dieu de la Bible, qui est toujours à jamais sans changement en lui-même, change volontairement dans ses engagements relationnels auxquels il se donne pleinement. Celui qui éternellement est, est aussi avec nous et pour nous. »

Fin de citation

C’est un langage de théologiens et je suis conscient que, peut-être, je t’ai perdu sur certains points, c’est pas grave ! La théologie, c’est du multicouches : on pose la première couche, on réfléchit, on pose une seconde couche et petit à petit, les choses s’éclaircissent.

S’il fallait résumer tout simplement : Dieu ne connaît pas les émotions, comme nous, avec toutes les variations que cela comprend. Mais Dieu exprime vraiment des émotions de façon constante, une plénitude d’émotions. Il connaît, il vit intensément et constamment. Et nous expérimentons ses émotions en fonction de notre comportement, en quelque sorte. Nous tournons autour de ce cercle et heureusement, Dieu est en interaction vivante avec nous. Mais dans ce qu’il est dans son essence, il ne change pas, il ne se modifie pas.

Et enfin je note et je termine que heureusement, son amour n’est pas seulement une question d’émotion ! Son amour est une question d’engagement qui l’a porté à la croix, pour porter ton péché. Et pour faire en sorte que tous ceux et toutes celles qui placeraient leur confiance en lui, simplement, pleinement dans la foi, dans la repentance, seraient purifiés à jamais de leur culpabilité, de leur honte, de leurs peurs, de leurs souffrances, pour qu’ils soient à jamais, dans sa joie, à leur mort mais dès maintenant, à pouvoir goûter de son salut !

J’espère que ce podcast, un petit peu compliqué, t’as quand même été éclairant.