Au secours, j’ai le blues de Noël!

SouffranceNoël

Je ne sais pas vous, mais moi je n’aime pas trop Noël. Du moins, c’est une période de l’année où la joie n’est pas vraiment à son paroxysme. La perte d’un être cher se ressent d’une manière décuplée au point que j’ai parfois l’impression de vivre ces moments festifs comme un mauvais rêve éveillé. Mes questions existentielles semblent ressurgir comme au premier jour et si je baisse ma garde, elles pourraient bien m’aspirer dans le trou sans fond du manque de celui qui n’est plus là.

Si vous aussi vous avez l’impression d’être atteint d’une forme de blues de Noël, je vous partage quelques vérités bibliques qui m’aident à fixer les regards sur l’essentiel.

Les consolations en Jésus

À peine ai-je dit: « Je vais perdre pied », que, dans ton amour, Éternel, tu m’as soutenu. Lorsque des pensées en foule s’agitaient en moi, tes consolations m’ont rendu la joie.

Ps 94.18-19

Il y a quelque chose qui m’encourage beaucoup dans ce verset: il n’est pas question d’une consolation, mais de plusieurs consolations. C’est-à-dire que les consolations de Jésus ne sont ni instantanées, ni uniques, mais elles se multiplient et se renouvellent. Jésus n’est pas seulement l’ami qui s’assoit courtement à nos côtés quand la tristesse du deuil nous saisit, il est aussi le Consolateur qui traverse avec nous chaque saison et qui marche avec nous sur nos chemins de souffrance.

La consolation est l’acte d’amour pour relever un esprit nostalgique. Quand nous avons perdu quelque chose de familier, nous pouvons courir dans les bras de Jésus, notre tout, et trouver l’amour qui donne la paix. Ses richesses infinies combleront l’abîme de notre manque tôt ou tard. Nos pieds trouveront alors un sûr appui pour continuer d’avancer dans cette vie ici-bas.

L’Espérance en Jésus

Et j’entendis une forte voix, venant du trône, qui disait: Il essuiera toute larme de leurs yeux. La mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni plainte, ni souffrance. Car ce qui était autrefois a définitivement disparu.

Ap 21.3-4

Cela aussi passera. C’est souvent ce que je me dis, quand j’ai du mal à voir le bout d’un tunnel. La vie sur cette terre n’est pas si longue que ce que nos galères nous font croire. Bientôt, et peut-être plus tôt que l’on ne croit, nous serons au ciel avec Jésus, notre meilleur ami, en train de savourer un délicieux moment en sa présence. Nos deuils? Disparus. Nos larmes? Essuyées. Nos peurs? Envolées. Notre quotidien sera la joie explosive de l’avoir connu, de le connaître et d’avoir l’éternité pour le connaître davantage.

L’Espérance est le pansement de nos tristesses les plus affligeantes. Quand nos yeux sont trop occupés à compter ce qui a été abîmé ou perdu, nous pouvons relever la tête et voir Christ nous montrer la destination finale. L’Espérance n’est pas une émotion, c’est une vérité que l’on saisit par la foi et que nous choisissons de cultiver jusqu’à sa pleine réalisation.

La joie en Jésus

N’ayez pas peur: je vous annonce une nouvelle qui sera pour tout le peuple le sujet d’une très grande joie. Un Sauveur vous est né aujourd’hui dans la ville de David.

Lc 2.10-11

La naissance de Jésus est exactement la bonne nouvelle dont nous avons besoin quand le blues de Noël est là. Elle procure une très grande joie qui brise les sentiments les plus ténébreux. Le consolateur est né, Dieu est avec nous, la promesse est accomplie, l’espérance est certaine.

Trop souvent, nous voyons la joie comme une émotion qui tarde à venir. Nous commettons deux erreurs classiques en pensant que nous n’avons aucun moyen d’action sur nos émotions, et que la joie est l’absence de souffrance. Or la joie en Christ ne dépend pas des circonstances de notre vie, elle les transperce. Elle s’exprime lorsque nous prenons la mesure de notre identité en Christ. Jésus mon sauveur vient dans le monde pour me racheter de ma misérable condition. Il est l’Auteur de mon Salut, celui dont le sacrifice m’offre la possibilité d’être appelé(e) enfant de Dieu. Quand nous prenons conscience de qui nous sommes en Jésus et de tous les privilèges immérités qui nous sont réservés, nos cœurs débordent de joie.

Consolations, Espérance et Joie sont mes 3 armes pour agir contre le blues de Noël. Je vous laisse avec un petit chant de Chrétien que John Bunyan nous offre dans Le voyage du pèlerin:

Mais le chemin étroit, qui était aussi le droit chemin, tendait directement à la colline, dont la montée est nommée Pénible. Chrétien alla premièrement à la fontaine pour s’y rafraîchir un peu. Ensuite, il se mit à monter le coteau en chantant:


« De ce mont la pente rapide

Semble impossible à surmonter;

J’entreprends pourtant d’y monter

Avec un courage intrépide.


On ne craint nullement la peine

Lorsqu’on a devant les yeux

Le prix céleste et glorieux

D’une félicité certaine.


Mieux vaut suivre la droite voie,

Parmi les soupirs et les pleurs,

Que de suivre un chemin de fleurs

Pour être de la mort la proie. »

Aurélie Bricaud

Aurélie est engagée dans un ministère auprès de la jeunesse depuis 2008. Après s’être formée en théologie et à l'accompagnement biblique, elle souhaite encourager les chrétiens à mieux comprendre l'Évangile pour le mettre en pratique dans tous les domaines de leur vie. Elle est mariée à Sylvain, et maman de 2 enfants. Ensemble, ils dirigent Teen Ranch, un centre de vacances chrétien située en France. Depuis mai 2021, elle coanime le podcast Chrétienne, avec Angie Thornton.

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