3 bonnes raisons de tenir ferme dans la foi

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Vous est-il déjà arrivé de ne pas être à la hauteur de votre foi? Peut-être n’avez-vous pas parlé ouvertement de ce en quoi vous croyez, par peur d’être ridiculisé ou que l’on se moque de vous derrière votre dos. Peut-être avez-vous été particulièrement persécuté, comme ces croyants de Syrie que j’ai rencontrés et qui ont été battus par leur famille quand ils sont devenus chrétiens. Ou peut-être, plus simplement, vous sentez-vous en conflit, vis-à-vis de vos croyances et de celles de la culture ambiante, entre votre façon de vivre et les injonctions de notre société.

Rien de neuf sous le soleil! C’est bien ce que nous réserve la vie chrétienne. L’apôtre Paul a dit:

Du reste, tous ceux qui veulent vivre avec piété en Jésus-Christ seront persécutés. – 2 Tm. 3.12

Il existe de nombreuses raisons de faire des compromis vis à vis de sa foi. Dans le livre de l’Apocalypse, Jésus écrit une lettre à l’Église de Smyrne dans laquelle il nous donne trois raisons de ne pas le faire.

1. Jésus connaît nos souffrances

Smyrne est la ville actuelle d’Izmir en Turquie, et à l’époque de la lettre de Jésus [ndt: dans l’Apocalypse], c’était une ville romaine importante dont l’allégeance à l’empire romain était particulièrement forte.

C’était la première ville du monde antique à avoir construit un temple en l’honneur de la déesse de Rome. Elle avait même obtenu l’autorisation, face à dix autres villes d’Asie Mineure, de construire un temple consacré à l’empereur Tibère en 23 avant J.-C. (voir Robert H. Mounce, The Book of Revelation, p. 73).

Cette profonde loyauté envers Rome en faisait une ville où il était particulièrement difficile d’être chrétien. On attendait des citoyens qu’ils rendent hommage, et fassent des sacrifices, à l’empereur. Cela avait évidemment des répercussions dans presque tous les domaines de la vie quotidienne (voir G. K. Beale, The Book of Revelation, p. 240 et suivantes).

Ceux qui refusaient de se soumettre pouvaient être exclus des guildes commerciales, emprisonnés, exilés ou même mis à mort (Beale, p. 241). C’était le cas de membres de l’Église de Smyrne (Ap 2.9-10).

Mais, les toutes premières paroles de Jésus à cette Église sont: « Je connais ta détresse » (Ap 2.9). Lorsque vous souffrez pour votre foi, ce que Jésus veut que vous sachiez avant tout, c’est qu’il vous voit et qu’il est à vos côtés.

Notre employeur ne va probablement pas nous demander de vénérer un empereur, comme cela se faisait à Smyrne. Mais la société dans laquelle nous vivons nous incite à adorer d’autres types d’idoles. On nous pousse à déifier l’argent et le succès, à travailler des heures interminables et à avoir pour seule ligne de conduite la recherche de profits. En refusant de nous soumettre à cette idole de la renommée, nous risquons de passer à côté d’une éventuelle promotion professionnelle.

La société nous encourage aussi à idolâtrer la liberté sexuelle et le relativisme moral. Si nous ne le faisons pas, on peut même nous qualifier de réactionnaires, voire de despotes.

Que le coût en soit élevé ou faible, Jésus nous dit: « Je connais ta souffrance. » Je sais ce qu’elle t’a coûté pendant cette réunion-là, lors de cette soirée de vendredi, ou dans cette relation. Je sais que tu souffres et je suis avec toi.

2. Jésus est souverain

Non seulement Jésus voit votre souffrance, mais il est aux commandes.

Dans sa lettre à l’Église de Smyrne, Jésus déclare qu’il est « le premier et le dernier » (Ap 2.8).

C’est une affirmation de sa souveraineté absolue (cf. Es 44.6; Mounce, p.60). Jésus dit à cette Église persécutée de se rassurer, car ce ne sont pas ses persécuteurs qui contrôlent vraiment la situation. On pourrait le croire, mais ce n’est qu’une illusion. C’est Jésus qui a le contrôle.

Quand votre patron ou un client est désagréable avec vous à cause de votre foi, vous pouvez penser que Dieu est ailleurs. Mais Jésus veut que vous sachiez que ce ne sont pas eux qui contrôlent la situation. Ils ont peut-être un certain pouvoir sur vous. Peut-être même que votre patron a le pouvoir de vous licencier. Mais en réalité, la portion qu’ils contrôlent est totalement insignifiante. En fait, même cette petite portion est entre les mains de Dieu. Ils ne peuvent rien faire sans son accord.

C’est pourquoi Jésus dit: « Ne redoute pas ce que tu vas souffrir » (Ap 2.10). Pour beaucoup d’entre nous, la peur de la persécution est la principale raison qui nous pousse à transiger avec notre foi. À l’inverse, lorsque nous pensons à la souveraineté de Jésus, alors nous pouvons lui être fidèles. Même si c’est mal vu, même si nous sommes rejetés par nos collègues de travail, même si cela nous fait rater un deuxième rendez-vous.

3. Jésus a vaincu la mort

Nous pouvons refuser toute compromission vis-à-vis de notre foi, car Jésus a vaincu la mort elle-même. Il est celui « qui était mort et qui est revenu à la vie » (Ap 2.8). C’est pourquoi il nous dit: « Sois fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie » (Ap 2.10), c’est-à-dire la couronne de la vie éternelle.
Dans l’Église de Smyrne, le mot « couronne » avait une signification particulière pour deux raisons.

Premièrement, Smyrne était célèbre pour ses jeux. Le mot utilisé ici pour couronne ne correspond pas à la couronne royale. Il s’agit du mot désignant une couronne ou une guirlande décernée au vainqueur d’un jeu (Mounce, p.76).

Deuxièmement, il y avait une rue célèbre appelée la « rue de l’or » à Smyrne . Elle serpentait le long de la montagne qui dominait la ville, et au sommet se trouvait un groupe de bâtiments en cercle, appelé « la couronne de Smyrne » (Mounce, p.73). Cet ensemble était un motif de fierté pour la cité.

Jésus dit à l’Église:

Ne soyez pas si attachés aux valeurs de la société. Oubliez ces couronnes-là. Moi, je vous donnerai la vraie couronne, la couronne de la vie éternelle. C’est cette couronne-là que vous devez rechercher.

Voilà la solution pour ne pas compromettre votre foi: réorienter vos priorités sur ce qui est vraiment essentiel. Si votre but dans la vie c’est le bonheur ici et maintenant, alors vous choisirez votre bien-être, plutôt que d’être fidèle à Dieu. Si votre principale préoccupation est votre état de santé, vous risquez de mettre votre foi de côté si on use de violence contre vous.

Pour réussir à rejeter tout compromis, votre but ultime devrait être de vivre votre vie entièrement avec Dieu, c’est la couronne que vous devez désirer le plus au monde.

Ainsi, vous aurez une vision juste de ce qu’est le travail, les relations avec autrui, la vie, la mort. Cela vous permettra d’être ferme dans la foi, même si c’est aux dépens de tout le reste.

Si nous sommes appelés à être fidèles, même jusqu’à la mort, combien plus devrions-nous être fidèles dans les petites persécutions de la vie moderne? Combien plus devrions-nous être prêts à affirmer des convictions qui paraissent parfaitement insensées à nos collègues de travail? Combien plus devrions-nous être prêts à perdre un client ou à refuser un emploi, si c’est le moyen de rester fidèle à Dieu?

Jésus nous donne la victoire

Le problème, c’est que notre foi est parfois vacillante. Dans les petites ou les grandes décisions quotidiennes, il nous arrive de transiger avec notre foi. Mais la bonne nouvelle, c’est que quelqu’un est resté fidèle à notre place.

Jésus-Christ est resté fidèle au Père, même jusque dans la mort. Il a été arrêté, battu, bafoué et tué. Mais le troisième jour, il est ressuscité, triomphant du péché et de la mort. Par sa résurrection, il nous a acquis la victoire, la couronne de la vie éternelle.

Merci à Christine Davée pour la traduction de cet article. Traduit avec l’aimable autorisation de The Gospel Coalition.

Pour aller plus loin:

David Schuman

David Schuman (MDiv, Westminster Seminary) est pasteur associé à Exilic Church (PCA) à Manhattan. Il a rencontré sa femme, Meifung, sur les marches de leur église à Philadelphie, où ils se sont mariés peu après. David et Meifung aiment découvrir de nouveaux restaurants et profiter d'une journée chaude et ensoleillée au parc. Ils vivent dans l'Upper West Side de Manhattan avec leur fils. David est l'auteur de nombreux articles pour The Gospel Coalition, Relevant Magazine, Sola Network et Westminster Magazine.

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R. T.