Choisir le bon style de musique pour la louange

Culte communautaire

Le choix du style de musique et/ou du meilleur recueil (celui qui effraiera le moins les non-chrétiens) peut nous mener à des discussions passionnées. Voici quelques pensées du pasteur Martin Lloyd Jones glanées dans une lecture récente.

Il est tout aussi vrai de dire que si l’on a une compréhension « réformée » de la manière dont les gens parviennent au salut[1], on devient plus libre d’utiliser la musique qu’on veut. On peut ressentir théologiquement et musicalement qu’un style soit un bon choix pour notre assemblée, au lieu de se sentir obligé et prisonnier d’un style qui, s’il nous faisait défaut, empêcherait les gens de participer au culte.

Le problème du choix du style de musique à employer est abordé plus librement que si l’on est sous la contrainte et la peur de ne pas être « à la mode ».

Parce que si la prédication « a une vraie onction », c’est là que les gens seront attirés – et c’est Dieu lui-même qui les y mènera.

(…)

Les « doctrines de la grâce », autrement dit les explications bibliques du fait que c’est l’Esprit Saint qui convainc les personnes de péché et du besoin de repentance; voilà ce qui fait réellement une différence. Que ce soit sur le plan théologique comme sur le plan pratique.

C’est Dieu qui sauve, pas les tentatives humaines et donc, par définition, les attentes anthropocentriques ne pourront jamais être le remède magique que nous attendons tous. Dieu peut utiliser toutes sortes de moyens pour sauver son peuple et, dans son infinie grâce et son amour, il permettra à des pêcheurs de naître de nouveau à travers des tas de méthodes différentes. Nous avons trop vite tendance à l’oublier. Mais cela ne doit pas être une excuse pour nous reposer sur nos méthodes plutôt que sur celles de Dieu.


Dr. Martin Lloyd Jones, His life and relevance for the 21st century

[1]: Ce qu’entend le Dr. Lloyd Jones par « compréhension réformée de la manière dont les gens parviennent au salut » ou encore « doctrines de la grâce » fait référence à un évènement historique trop peu connu. Pour faire court, au début du 17e siècle, la grande majorité du monde protestant s’est réuni aux Pays-Bas (Dordrecht) pour réaffirmer ce qui avait été mis en doute par les « remonstrants », disciples de Jacobus Arminius. Ils enseignaient, par exemple, que l’Homme était toujours capable, malgré la chute, de choisir entre bien et mal, qu’il pouvait perdre le salut, etc. De ce synode sont sortis les Canons de Dordrecht (plus connus sous le nom regrettable de « calvinisme 5 points ») qui résument la compréhension historique de l’enseignement biblique à propos du salut. Les « remonstrants » quant à eux, après avoir été sévèrement condamnés, furent tolérés et ne tardèrent pas à nier toutes les autres doctrines essentielles du christianisme.

Franck Godin

Disciple de Jésus, Franck le sert à l’Église Protestante Les Deux Rives, à Toulouse. Il est marié à Flavie, ils ont 5 enfants.

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Ce replay du webinaire de Stéphane Kapitaniuk et Franck Godin a été enregistré le 3 juillet 2018.

Orateurs

F. Godin et S. Kapitaniuk