« Bénir Dieu » Pourquoi et comment?

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Ce billet vous montrera comment vous pouvez bénir Dieu tout de suite, et vous indiquera pourquoi une telle activité est si importante.

Quand on passe de l’Ancien au Nouveau Testament dans sa lecture de la Bible, on constate une réelle évolution. Au risque de simplifier à l’excès, disons que l’on passe de l’ère des promesses à l’ère de leur accomplissement. Pourtant, d’un testament à l’autre, on observe également de nombreuses constantes. Parmi elles, l’injonction de « bénir Dieu ». Mais qu’est-ce que cela signifie au juste? Pourquoi est-ce si important, et comment y parvenir, très concrètement, aujourd’hui même?

À l’origine de ce billet, la simple lecture du Psaume 103. J’ai été frappé par la ressemblance de ce Psaume avec le texte d’Éphésiens 1.3-14. Je me suis senti interpellé, repris par les quelques réflexions qui suivent, que je vous soumets.

Que signifie « bénir Dieu »?

Nous avons surtout l’habitude de parler des bénédictions de Dieu à notre endroit: Dieu nous bénit. Mais, selon la Bible, les croyants, de leur côté, bénissent aussi Dieu.

En Éphésiens 1.3, ces deux sens sont employés: « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ. »

En réalité, ces deux sens distincts (nous bénissons Dieu; il nous bénit) transmettent une idée commune: celle de l’approbation.

  • Quand nous disons « béni soit Dieu », nous exprimons notre approbation de ce qu’il a fait. Comme il est question de Dieu, il s’agit d’une forme d’adoration. Toute adoration sincère implique une approbation totale et admirative, une célébration de l’action de Dieu.
  • En revanche, quand Paul déclare que Dieu « nous a bénis », il ne signale pas que Dieu nous a adorés; c’est lui qui est l’objet de notre adoration. Néanmoins, l’idée d’approbation est toujours présente: Dieu nous a acceptés par grâce. Sur la base de sa compassion et de l’œuvre de Christ, il nous a accueillis et a déversé sur nous les richesses de son salut, appelées ici des « bénédictions spirituelles ».

Nous sommes donc invités, en Éphésiens 1.3, à bénir (c’est-à-dire à adorer) celui qui nous a bénis. Voilà l’idée qui est mise en avant au verset 3, qui introduit l’ensemble du passage (versets 3 à 14).

Pourquoi bénir Dieu de façon délibérée?

Pour plusieurs raisons:

  • Dieu le mérite, il en est digne.
  • Nous sommes « à notre place » quand nous le bénissons, à la fois vis-à-vis de Dieu (nous lui rendons l’hommage qui lui est dû) et en tant qu’êtres humains (nous ne sommes pas plus heureux que lorsque nous bénissons Dieu). Comme l’affirme le Petit Catéchisme de Westminster (premier article): « Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel. » C’est en glorifiant Dieu que nous accédons au bonheur éternel.
  • Nous avons beaucoup de mal à demeurer dans cet état d’esprit. La louange et l’adoration ne nous viennent pas naturellement. Nos épreuves, nos faiblesses personnelles, les mauvaises nouvelles que nous entendons concernant des personnes auxquelles nous tenons, l’actualité troublante que nous découvrons quotidiennement sont autant d’obstacles à notre célébration de Dieu. En conséquence, nous avons désespérément besoin d’être régulièrement encouragés à bénir Dieu.

Comment le faire tout de suite?

Ce billet se veut extrêmement pratique. L’exercice suivant est à la portée de tous, et il ne prendra que cinq à dix minutes de votre temps (ou plus si vous le souhaitez).

Pour bénir Dieu, il faut simplement prendre le temps de se rappeler ses bienfaits et de l’en remercier. Psaume 103.2: « Que tout mon être bénisse l’Éternel, sans oublier aucun de ses bienfaits. » Le Psaume 103 n’est rien d’autre qu’un répertoire des bienfaits de Dieu; dans un registre semblable, le texte d’Éphésiens 1.3-14 dresse la liste de nos bénédictions spirituelles. Les bienfaits et les bénédictions de Dieu constituent en fait les raisons de le bénir.

J’en viens à mon exercice pratique. Lisez à voix haute et lentement le Psaume 103 et Éphésiens 1.3-14. Pesez bien les mots. Laissez ces deux textes produire leur plein effet en vous. Adoptez une attitude d’adoration. Comme le déclare le psalmiste au début du Psaume 103, que tout votre être bénisse l’Éternel! Arrêtez-vous de temps en temps pour transformer en prière tel ou tel verset. Par exemple, quand le texte dit: « L’Éternel est compatissant et miséricordieux. Il est plein de patience et débordant d’amour », priez: « Merci, Éternel, pour ta compassion et ta miséricorde envers moi, pour ta patience et ton amour pour moi. »

Enfin, si vous voulez pousser la méditation encore plus loin (vous dépasserez alors les dix minutes), demandez-vous ce que ces deux textes ont en commun, à la fois dans leur cadre général et par rapport aux deux listes de raisons de bénir Dieu qu’ils proposent.

Pourquoi le faire tout de suite, avant de passer à la lecture d’un autre billet?

Pour retrouver (ou garder) le sourire…

Pour aller plus loin…

Visionnez ces deux vidéos qui expliquent en détail le texte d’Éphésiens 1.3-14:

Retrouvez ici tous les épisodes du podcast Parle-moi maintenant.

Ce billet avait été publié le 29 août 2017. Il a été republié le 29 septembre 2020.

Dominique Angers

Doyen de la Faculté de Théologie Évangélique à Montréal (Université Acadia), Dominique Angers y est aussi professeur de Nouveau Testament et de prédication. Docteur en théologie de l’Université de Strasbourg, il s’exprime régulièrement sur son podcast vidéo d’enseignement biblique, “Parle-moi maintenant”. Il est l’auteur du livre La méditation biblique à l’ère du numérique et du Commentaire biblique Parle-moi maintenant par Éphésiens. Son prochain commentaire, Parle-moi maintenant par Marc, paraîtra chez BLF.

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