Prédications TPSG

L'invitation au banquet (Luc 14.1-35)

Royaume de DieuPrédication

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Publié le

01 mai 2024

La plupart des blogueurs TPSG sont également pasteurs. Aujourd’hui, tu peux toi aussi bénéficier de leurs enseignements grâce à notre podcast Prédications TPSG. Ces prédications, qui se veulent résolument textuelles et christocentriques, te feront redécouvrir le sens profond des Écritures et nourriront ta foi en Christ.

Transcription de la prédication

Cette transcription a été générée automatiquement, n’hésitez pas à nous signaler toute erreur ou incohérence qui nous aurait échappé.

Je me suis dit qu'en fait, il y a d'extraordinaires paraboles que Jésus laisse qui donnent du sens à notre présence et à notre action, et j'ai envie de regarder les paraboles de Luc sous l'angle un peu de ce que Christ regarde le monde, comment Christ regarde le monde, et comment il nous invite à prendre part à ce monde. Et l'une des remarques que l'on peut faire à partir de l'écriture, c'est que Dieu est éminemment engagé dans un travail missionnaire. C'est-à-dire que, pour vous donner une idée un peu de la manière dont Dieu regarde le monde, c'est qu'il voit un monde qu'il a créé, qui est beau, qui est magnifique, qui est coordonné, qui témoigne de sa grandeur, dont les saveurs sont extraordinaires. Enfin, qui ne se serait pas extasié devant des œufs sur le plat cuits avec de l'huile d'olive, avec un peu de basilic et de parmesan? Je veux dire, franchement, qui sinon un dieu créateur peut avoir fait des choses qui ont du goût? Sinon ce serait des pilules, qui... Bref. Je vais reprendre mes notes.

Et dans la Bible, donc, Dieu crée un monde qui est remarquable, et ce monde-ci s'est corrompu. Il y avait la possibilité du choix, il y avait la possibilité de l'autonomie et de l'indépendance, et le monde s'est corrompu, il n'est plus à l'image initiale. Et Dieu a regardé ce monde, et il a envoyé un super missionnaire, si vous voulez, lui-même. Dieu a tellement aimé le monde qu'il a donné son Fils unique. Dieu le Fils a parcouru le ciel, s'est incarné pour ressembler à des hommes, et qui, franchement, choisirait de ressembler à des hommes quand on est Dieu? Vous auriez envie de ressembler à une fourmi pour aimer les fourmis? Pas trop. Et Dieu a regardé le monde, et il s'est incarné, et il a voulu en cela proposer un salut complet, éternel, achevé. Il l'a réalisé, la mort sur la croix, il est ressuscité, et à la fin de son chemin sur terre, Jésus dit:

Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.

Je ne sais pas si vous percevez la dimension de ce simple verset, et qui reflète finalement combien l'Église s'incarne dans une société pour la transformer avec les couleurs de Jésus-Christ, avec l'amour de Jésus-Christ. Dès les prophètes, Dieu avait prévu de venir.

Voici mon serviteur, auquel je tiens fermement, mon élu, en qui mon âme se complaît. J'ai mis mon esprit sur lui, il révélera le droit aux nations.

Ésaïe 42

Et on peut multiplier les exemples. Dieu est missionnaire, et nous sommes chargés de mission. D'ailleurs, nous sommes chargés de mission de façon quasi intuitive. Demandez à un enfant ce qu'il veut faire plus tard quand il sera grand, il ne vous dit pas: "Moi, j'aimerais être dans un bureau et changer de place des papiers qu'on me donne." Je veux dire, c'est un métier, hein, de changer de place les papiers qu'on nous donne, c'est pas un problème du tout, mais ce n'est pas l'ambition première qu'on a dans la vie. On dit: "Mais on veut du sens à l'action que l'on veut avoir. Je veux être pompier, je veux être infirmière, je veux être astronaute." Il y en a peu, en fait, des astronautes, mais on a cette idée d'accomplir une mission, d'être quelque part pour faire la différence. Et tout au long de l'histoire, nous voyons Dieu appeler des hommes et des femmes pour qu'ils soient, en quelque sorte, ceux qui feront une différence là où Dieu les place. Et c'est dans ce contexte que j'aimerais que nous lisions cette parabole de Luc, chapitre 14, qui est l'une des plus belles illustrations de ce que représente l'invitation à la personne de Christ. Et je vous invite à lire avec moi Luc, chapitre 14, à partir du verset 15:

Un de ceux qui était à table, après avoir entendu ces paroles, dit à Jésus: "Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu." Jésus lui répondit: "Un homme donna un grand repas et invita beaucoup de gens à l'heure du repas. Il envoya son serviteur dire aux invités: “Venez, car tout est déjà prêt.” Mais tous unanimement se mirent à s'excuser. Le premier lui dit: “J'ai acheté un champ et je suis contraint d'aller le voir. Je te prie, excuse-moi.” Un autre lui dit: “J'ai acheté cinq paires de bœufs et je vais les essayer. Je te prie, excuse-moi.” Un autre dit: “Je viens de me marier, c'est pourquoi je ne peux pas venir.” Le serviteur, de retour, rapporta ces choses à son maître. Alors le maître de maison irrité dit à son serviteur: “Va promptement sur les places et dans les rues de la ville, et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.” Le serviteur dit: “Maître, ce que tu as ordonné a été fait, et il y a encore de la place.” Et le maître dit au serviteur: “Va par les chemins et le long des haies, et contrains les gens d'entrer, afin que ma maison soit remplie. Car je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon repas."

Alors, nous allons voir successivement dans cette histoire l'occasion, l'invitation, la convocation, l'excuse, l'ouverture, la mor... six points pour ce plan que vous avez maintenant mémorisé. L'occasion, verset 15, un de ceux qui étaient à table. Et nous sommes ici au milieu du ministère public de Jésus. Il a commencé depuis quelque temps à prêcher, à faire des choses extraordinaires que lui seul pouvait faire: guérir des malades, multiplier les pains, enfin des trucs que le commun des mortels ne fait pas généralement, ou alors il faut le classer par... Bref.

Voilà, il s'est démarqué, Jésus, et les gens se posaient des questions: est-ce que c'est quelqu'un de bien ou est-ce que c'est quelqu'un de mal? Parce qu'en faisant cela, il était assez anticlérical, cassait du sucre sur le dos des hypocrites religieux, des pasteurs, par exemple. Il cassait le du sucre sur le dos des gens qui avaient une religiosité extérieure, mais pour qui ça n'avait aucune espèce de réalité. Et donc, les gens commençaient à se positionner en se disant: bon, Jésus, c'est du lard ou du cochon? Bon, en Israël, c'était pas du lard, du cochon, donc c'est autre chose, mais c'était un peu l'idée qui était là. Et donc, Jésus est invité par des personnes de gros calibre où ils essayent de voir un peu comment le comprendre. Et au verset 1, nous lisons que Jésus était entré un jour de sabbat dans la maison de l'un des chefs des pharisiens.

Donc, le sabbat pour les Juifs, c'est le dimanche pour les chrétiens, mais encore plus, le dimanche d'il y a un siècle. Je ne sais pas si vous faites partie d'une famille catholique traditionnelle. Le dimanche, c'est quelque chose de très sacré. En plus, catholique italienne, par exemple, c'est encore pire. C'est le moment saint de la journée où la famille se rassemble après la messe, et vraiment, c'est un temps important. Et bien, il en était de même du temps de Jésus par rapport au sabbat. C'était vraiment quelque chose de fondamental, le samedi, le culte à la synagogue, et ensuite un repas. Et là, Jésus se rend auprès d'un chef des pharisiens, pharisien étant un groupe religieux extrêmement solide et sérieux, un peu intégriste, et malheureusement, parce que leur spiritualité était ancrée sur des règles très souvent hypocrites. Vous imaginez bien qu'on est ici dans l'équivalent d'un dîner guindé, n'est-ce pas? Ce n'est pas... ce n'est pas une soirée McDo, ou midi McDo qui est organisé ici, c'est vraiment un festin avec des gens qui sont plutôt la crème de la société.

C'est comme si vous aviez, après le festival de Cannes, n'est-ce pas, un pas dans un des grands restaurants, et puis vous aviez là tous les grands acteurs, il devait y avoir des notaires, des médecins, des cadres, peut-être quelques hommes d'affaires célèbres. Et il y a toute une discussion qui a lieu parce que, à l'époque, on se plaçait en fonction du rang d'importance par rapport au maître. Imaginez une série de tables, enfin, les tables étaient basses, on mangeait allongé, mais on va dire, pour simplifier, une série de tables comme ceci en U. On mettait la personne, donc, en bout de ce U, allongée comme ça, et puis les personnes de plus d'honneur après lui étaient à droite, après venaient les personnes de moins d'honneur à gauche. Et puis, alors, ceux qui étaient au fond, c'était moins honorable. Alors, quand on rentrait, quand un festin avait été dressé, quand on rentrait, on voulait tous se mettre à la table au fond du U, quoi, c'était là où c'étaient les meilleures places, ça donnait une indication de la dignité, de l'honneur. Et Jésus ici... mais tout le monde mal là tout de suite, en fait, vous auriez jamais voulu que Jésus vienne à votre anniversaire, il aurait gâché la fête parce qu'il... vraiment, il avait envie que les choses soient claires dès le début. Et déjà, il gâche tout ce côté un peu protocolaire, parce que, au moment de ce repas, il y a un jour de sabbat, il y a quelqu'un qui a l'équivalent d'un œdème, on va dire, qui vient le voir, et Jésus dit: "Alors, je le guéris ou je le guéris pas?" Et pour des Juifs pieux, travailler le sabbat, ça ne se fait pas. Donc, guérir un homme le jour de sabbat, ben, ça ne se fait pas. Jésus est en colère contre ça. Et puis, il remarque comment les gens se placent, il dit: "Mais attend, quand tu veux te placer dans un repas, tu vas tout au fond, tu prends la plus mauvaise des places." Donc, tous ceux qui sont près de lui, comme ça, ils commencent à se dire: "Ah, bah d'accord, ça commence bien ce repas, on sent qu'on va avoir de l'animation." Et donc, il parle ainsi de ce festin qu'on organise, c'est qu'on organise pour des gens qui ne devraient pas être des gens bien. C'est tout dans le contexte, vous pouvez lire un peu avant la parabole ce qui se passe. Quand tu fais un festin, tu invites des gens qui ne peuvent pas te le rendre, quand tu ne fais pas ce protocole comme ça d'honneur et de... c'est ça qui compte pas. Comme ça, vous imaginez la température de la salle, on revient plus, hein, quand il y a Jésus, hein, ça met franchement mal à l'aise. Et on imagine qu'au milieu de ce silence, il y a quelqu'un qui a essayé, il y a toujours quelqu'un qui essaie de remettre de l'entrain quand les soirées sont mortes, vous voyez ce que je veux dire? Là, quelqu'un qui fait une gaffe, par exemple, qui dit: "Ah, tu es enceinte?" "Non, non." Tout d'un coup, ça se vient vraiment... dis: "Bon, qu'est-ce qu'il veut encore? Prendre un verre?" Pour relancer la conversation. Et le gars, il aurait franchement pas dû.

Verset 15: "Un de ceux qui étaient à table, après avoir entendu ses paroles, dit à Jésus: 'Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu.'" On va mettre un peu d'ambiance, mais dans l'idée et dans la formulation grecque, c'est un peu l'idée: "Heureux les gens comme nous qui prendront le repas dans le royaume de Dieu." Et d'un côté, ce gars, il a bien vu, parce que la Bible parle du salut comme d'un festin. Ça, c'est un truc qui m'a scotché quand j'ai découvert la foi, c'est que la foi chrétienne n'est pas entrée dans une sorte de cérémoniel ou de ritualisme ou de religion, c'est d'entrer dans un festin auprès de Dieu. Pourquoi? Parce qu'on se repend de son égocentrisme et qu'on est libéré de son péché, et qu'on peut vivre différemment par la présence du Christ, il y a de quoi célébrer. Et tout au long de la Bible, nous voyons des invitations de ce genre. Isaïe 24, déjà dans l'Ancien Testament, écoutez bien, c'est vraiment génial:

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Le futur de la rédemption commence par une fête qui durera éternellement. Le paradis n'est pas vivre sur un nuage avec une harpe et quelqu'un qui chante mal à votre droite, le paradis est une nouvelle terre à laquelle Dieu nous invite et qui commence par une célébration de ce que Dieu a fait pour sauver son peuple. Et Jésus, quand il a pris du pain et du vin, ce que nous venons de célébrer, il a dit:

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Nous avons raison de célébrer la scène par un repas ensemble lorsque nous le faisons dans sa forme complète, parce que c'est ce qui nous attend le premier jour avec Christ. Et d'ailleurs, dans l'Évangile de Luc, le thème de la fête est le thème surprenant. Il présente la conversion et la découverte de Christ sous l'angle d'une fête.

Alors, d'un côté, cet homme a bien vu que c'est à cela que nous sommes destinés. Nous n'avons pas été créés pour vivre cette misère morale qui nous afflige, nous n'avons pas été créés pour cette injustice constante qui gâche notre sentiment de justice parfaite, nous n'avons pas été créés pour nous contenter de métro, boulot, dodo, cimetière, parce que nous sommes créés éternels et Dieu nous prépare une place pour que nous soyons avec lui à jamais. Nous n'avons pas été créés pour manger des hamburgers à longueur de journée, un festin nous attend, et cet homme a bien vu ça. D'un autre côté, il a terriblement mal vu la question quand il dit quelque chose comme "heureux les gens comme nous qui mangeront de ce festin, allez, passe-moi la moutarde." C'est un peu l'idée de son détachement là. Ce qu'il ne perçoit pas, c'est que le royaume de Dieu nécessite un RSVP, et ce RSVP ne dépend pas de notre culture, de notre pays, de notre arrière-plan, il dépend de notre compréhension de ce que Dieu est venu faire.

Alors, Jésus raconte une histoire, et c'est là le centre de cette parabole. Et cette parabole, quand on l'interprète, il faut bien se souvenir qu'il y a un point principal que Jésus veut développer, et généralement, ce point principal émerge du contexte. Et donc, vous avez un petit peu maintenant l'arrière-plan de ce qui se passe dans cette soirée. Jésus, qui n'était pas du tout gêné pour plomber l'ambiance, continue. Il dit: "Je vais vous raconter une histoire." Et cette histoire, c'est ça, et c'est l'invitation, enfin, se développe avec le deuxième point de mon plan. Certains points seront plus courts que le premier, si jamais vous vous inquiétez du temps.

Mais l'invitation qui est lancée, à cette époque, on ne participait à un banquet que si on était invité deux fois. Il y avait une première invitation qui était lancée. On a cette coutume en Esther, par exemple, on le voit comme cela, et la Midrash, un commentaire du texte sur Lamentations, nous dit que nul, s'il est bien éduqué, en quelque sorte, n'ira à un banquet s'il n'est invité deux fois. Hein, c'est ça, ça flatte un peu l'ego. Donc, on est invité une première fois, mais c'est aussi logique, parce que comme ça, au moins, on sait qui vient. Alors, par exemple, qui vient à la distribution du 13 avril, voilà, et on sait au moins qu'il y a six personnes, on va faire des sandwiches pour six personnes. Et ça permet d'anticiper le repas, c'est intelligent finalement. Comme il n'y avait pas de téléphone et autres, on pouvait, comme ça, avoir une idée de qui venait à ces festins. Et puis, quand la table était dressée, le méchoui était cuit, les pains étaient chauds, alors le serviteur pouvait sortir pour inviter, maintenant, convoquer les gens à cela.

La Bible nous raconte ici dans cette histoire que Jésus invite beaucoup de gens. C'est la meilleure de toutes les fêtes qui est organisée ici, une grande fête. Et vous savez, dans ces contrées où il n'y a pas de télé, pas de théâtre, des fêtes comme ça, ça marque une année, et quand il y avait une fête, on s'en souvenait. Tu te souviens, c'était l'année de la fête de, n'est-ce pas?

Invitation, convocation, verset 17: "À l'heure du repas, il envoya ses serviteurs dire aux invités: 'Venez, car tout est déjà prêt.'" Et là, gros saut d'eau froide, gros saut d'eau froide, quatrièmement ou cinquièmement, quatrièmement, l'excuse. Tous unanimement se mirent à s'excuser. Le grec souligne tous, excuse, presque en même temps. Imaginez, vous invitez mille personnes. Ouais, ouais, on vient. Bon, vous cuisinez pour mille personnes, déjà vous investissez, et puis vous dites aux gens: "Entrez donc." Ah, bah finalement, j'ai changé d'avis, ça l'a fait mal quand même.

Alors, il y a l'excuse du 21e siècle: "J'ai acheté un champ, je suis contraint d'aller le voir." Et il faut bien réaliser que toutes ces excuses, elles sont... elles sont hivernées, en fait, c'est des gens qui ne veulent pas y être. Parce que, enfin, j'espère qu'il n'y a personne ici qui achète un champ sans aller le voir. Si vous achetez un champ sans aller le voir, je vous en vends, j'en ai plein. Je les achète d'abord sur Le Bon Coin, et puis ensuite, je vous les vends sans que vous alliez les voir, évidemment. On n'achète pas un champ avant de le voir. Et puis, si vous l'avez vu quand vous l'avez acheté, vous pouvez attendre quelques jours. C'est une excuse bidon.

L'excuse Mercedes: "J'ai acheté dix bœufs. Cinq paires de bœufs!" Alors, pourquoi dix? Parce qu'à l'époque, il y avait des jougs, et donc la répartition de la force des bœufs se faisait sur... enfin, ça permettait de doubler l'attraction. Alors, quand il y a dix bœufs, un agriculteur qui a dix bœufs, c'est quelqu'un qui a des moyens, qui a de la puissance économique et agricole. Alors, c'est un peu rigolo, parce que quand on lit ça, j'entends presque un petit ado qui vient d'avoir son scooter. "Ah non, je vais essayer mon scooter." L'excuse Mercedes, ouais, ou scooter, je sais pas, comme vous voulez. Mais là encore, si vous voulez acheter des bœufs sans aller les voir, dites-le moi, je vous en achète pour vous, et je prends une commission derrière. On n'achète pas des bœufs sans les connaître, surtout que toute la richesse va dépendre ensuite de la qualité de ces bœufs. C'est une excuse bidon, et si vous savez ce qu'ils sont, vous n'avez pas besoin de les essayer tout de suite. En plus, si vous achetez des bœufs, vous avez des serviteurs pour vous en occuper.

L'excuse la plus sérieuse, c'est l'excuse nuptiale. Pour moi, c'est la plus sérieuse. D'ailleurs, c'est presque biblique. Deutéronome 24.5 (je m'excuse s'il y a des jeunes ici), Deutéronome 24.5 nous dit:

Lorsqu'un homme sera nouvellement marié, il ne partira pas à l'armée, on ne lui imposera aucune charge, il sera exempté pour raison de famille pendant un an, et il réjouira la femme qui l'aura prise.

[Un homme dans la foule crie: « AMEN! »] [Rires]

Il y a des versets qu'il ne faut pas lire quand il y a des gens qui viennent de se marier. [Rires] Je voulais commenter, mais peut-être qu'il n'y a pas besoin de commenter. Mais en fait, quand on se marie, surtout dans cette période-là, on ne se marie pas de façon spontanée, donc on cale son emploi du temps pour savoir si on peut répondre à une invitation, si on y va, oui ou non. Bref, ça ne tient pas, les excuses. Et je me dis finalement que c'est une très belle image de toutes les attentes que l'on peut avoir sur terre qui deviennent prioritaires par rapport à ce qui est essentiel. Il y a des hommes qui courent après la puissance, il y a des hommes qui courent après l'argent, après la sensualité, des hommes et des femmes, et on arrive à les obtenir, on arrive à réussir, et soudainement, on réalise que c'est vain, dans le sens où ça ne satisfait pas.

Il y a cette image assez extraordinaire en Jean chapitre 4 de Jésus qui voit une femme, parle avec une femme, ce qui ne se faisait pas à l'époque, mais Jésus était très libre des problèmes culturels de son temps, et Jésus parlait avec une femme. Et cette femme, il l'interpelle en lui disant: "Mais donne-moi de l'eau à boire." Et elle dit: "Bah comment, toi qui est juif et homme, tu parles à une femme qui est Samaritaine?" Et Jésus lui dit: "Mais si tu savais qui te demande de l'eau à boire, c'est plutôt toi qui lui demanderais à boire." Parce que la grande idée, c'est que Jésus donne une eau qui coule de façon abondante et qui satisfait.

Et toutes ces personnes, ils cherchent des choses dans la vie et dans l'existence qui sont bien, et parfois importantes, mais qui sont d'importance secondaire et qui ne doivent en aucun cas faire obstacle à la réalité fondamentale de notre union à Dieu et de la mort. Je relisais ce matin et hier soir un peu quelques passages, puis finalement, le temps nous manque, mais je vous encourage vraiment à consulter le livre "Les idoles du cœur". C'est un merveilleux parcours sur les ambitions humaines qui parfois nous motivent et nous orientent, et c'est vraiment dans la tonalité de ces excuses qui nous sont données. Le plus grand danger qui finalement guette l'homme moderne, c'est la myopie, la myopie par rapport à l'éternité.

On raconte l'histoire, je ne sais pas si elle est juste, de Churchill qui recevait un jeune homme. Ce jeune homme, bien sûr, voulait impressionner Churchill, normal. Et donc, Churchill se prête à l'exercice et il lui dit: "Alors, vous faites quoi?" Il dit: "Je fais des études de droit." "C'est bien pour un homme politique", qui parle... "Enfin, je fais des études de droit, c'est bien. Et après?" "Après, je vais rejoindre un grand baron londonien, et puis, exercer le droit en tant qu'avocat, c'est bien." "Et après?" Et le jeune homme commence à être embarrassé par la question. "Après, ben, si je suis devenu un bon avocat réputé, reconnu, ben, devenir homme politique, parce que je veux servir mon contemporain, parce que les hommes politiques sont là au service des contemporains." Et après, de plus en plus embarrassé par la question. "Après? Après? Après?" Si j'ai eu quelques mesures de succès, peut-être que je... Peut-être que j'écrirai mes mémoires. Et cet homme était de plus en plus dépité par cette progression de la conversation. Il paraît, il paraît que Churchill a sorti un Nouveau Testament, il lui a donné, dit: "Jeune homme, ne commencez pas votre parcours avant de pouvoir répondre à cette question."

Je trouve assez pertinent cette réalité de vraiment réaliser l'enjeu qui est là: Nous sommes tous invités à connaitre Dieu. Si Dieu n'est pas immédiatement repérable par nos sens, c'est parce que nous ne le voulons pas. La Bible dit que "les hommes ne viennent pas à la connaissance parce qu'ils ne veulent pas de Dieu" (Jean 3.19), pas parce qu'il leur manque des preuves. D'ailleurs, c'est ce que ces gens, moi je préfère mes bœufs, je préfère mon champ, je préfère la satisfaction de cette relation conjugale. Toutes ces choses sont bonnes, elles ont juste besoin d'être mises en perspective. Et parce qu'elles n'étaient pas mises en perspective, ils n'ont pas compris le sens de l'invitation de Jésus.

Alors, c'est l'ouverture abondante. À partir du verset 21, nous trouvons là le second thème prééminent chez Luc. Le premier thème de la fête et le deuxième, c'est l'accueil des outcasts, des exclus, des miséreux, des gens qui ne sont pas prévus dans le plan initial de Dieu. Les gens pensent que le paradis, c'est pour les croyants, les gens pensent que le paradis, c'est pour les bien-pensants, les gens pensent que le paradis, c'est pour des gens bourgeois, bien éduqués, qui ne font jamais de mal à personne. Vous savez quoi? Ce sont les pires candidats pour le paradis, parce qu'à ce moment-là, ce sont des gens qui ont confiance en eux-mêmes et en leur capacité de plaire à Dieu. Et c'est le meilleur moyen de parvenir en enfer, parce que la religiosité est le pire obstacle à la compréhension de l'Évangile. Parce que la religion crée des gens méritants, et il n'y a aucun méritant qui rentre au paradis, il n'y a que des mendiants. Je suis désolé. Jésus parle de nous là, des paumés, des gens sur les chemins, des sans-abris, des losers. Et ça, Jésus, c'est vraiment cela qu'il appelle à la connaissance de son nom. Moi, ce que j'observe, c'est qu'il est assez extraordinaire de voir l'attitude du maître. La fête aura lieu, les plats sont cuisinés, et il est persévérant. Elle aura lieu cette fête, à l'heure et au jour déterminé, que vous vouliez venir ou pas, la fête aura lieu.

Et c'est assez choquant cette invitation pour les Juifs d'entendre ça, parce que selon le Lévitique, les hommes et les femmes qui avaient des infirmités ne pouvaient pas participer à un culte complet dans l'Ancien Testament. Il y avait un symbolisme en cela, ce n'était pas une volonté d'exclure, mais il y avait un symbolisme. Et donc, cette histoire, elle est choquante, parce que si on veut choisir des gens pour rentrer dans un mariage ou dans une fête, vous voyez des gens bien habillés qui font honneur, un peu à l'ambiance, n'est-ce pas? Vous n'allez pas chercher des SDF ou des personnes qui feraient honte à l'ambiance. Et donc, il y a tout ce contraste qui est là, et qui reflète ce qu'est l'Évangile. Et la Bible ici montre une intention de Dieu, que la maison soit pleine, va chercher ceux qui ne devraient pas être là contre un lait d'entrée.

Alors ce verset, au temps de l'Inquisition, il faut le savoir, a été utilisé pour dire, "Vous voyez, il faut contraindre les gens dans la chrétienté, donc la torture est totalement légitime, n'importe quoi vous envoyez. Pas si vous voulez contraindre des gens à rentrer un serviteur, vous envoyez une armée." Ça n'a rien à voir avec une contrainte, c'est une manière de parler, souvenez-vous, une parabole a une idée centrale, et les éléments de l'histoire sont là pour soutenir cette idée centrale.

Il n'y a jamais, évidemment, dans le christianisme, la notion de coercition. Il y a la notion d'invitation. Et donc, c'est une manière de parler. De toute façon, les gens qui ont envie de fête, parce qu'ils sont exclus des fêtes, il y a juste besoin de leur dire: la porte est ouverte, venez manger, c'est gratuit. Ça se remplit vite, ça se remplit vite.

Alors, la morale de cette histoire, verset 24, car je vous le dis, et cette fois-ci Jésus sort de cette parabole et il conclut avec son auditoire, qui cette fois-ci doit avoir un peu moins d'appétit, je vous le dis: aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon repas. Et le car ici est causal, puisque vous n'avez pas voulu venir alors qu'à vous était adressée la première invitation. D'autres viendront. Théologiquement, la Bible montre que ceux qui ont été invités en premier, avec l'ensemble des prophètes, avec l'ensemble des éléments de l'écriture, c'est le peuple juif qui était invité à recevoir en son sein le Messie.

Le judaïsme a donné naissance au christianisme parce que Jésus est juif, les apôtres sont juifs, et beaucoup de gens tout au long de l'histoire, parmi le peuple juif, ont découvert qui était le Messie. Mais en tant que nation, il y a eu un rejet, et ça, c'est une annonce prophétique de ce qui se passe. Ce rejet est temporaire. Dieu a son peuple parmi les Juifs comme parmi toutes les nations, et ils viennent à lui. Et un jour viendra où la Bible annonce que le peuple d'Israël sera dans son entier rétabli dans sa compréhension de la beauté de la grâce qui est associée à Yeshua, le Messie d'Israël.

Mais pour conclure à cela, puisque je me dis finalement, dans son application, cette parabole a quelque chose de très personnel aussi dans son application. Nous sommes invités à la connaissance de Christ, tout nous y invite: la beauté de la création, le sens de justice à l'intérieur qui est bafoué, la perfection de l'écriture avec des prophéties intérieures qui se sont réalisées, une cohérence malgré une quarantaine d'auteurs et 16 siècles d'histoire, qui va dans une direction que aucun autre livre ne peut donner dans l'histoire. Il n'existe pas de livres à 66 unités, écrit sur 16 siècles, qui donnent une telle cohérence et une telle orientation.

L'invitation à la fête de manière générale et constante, et Dieu maintenant invite à l'Évangile. Aujourd'hui, enfin, comprenez un aujourd'hui qui est de l'ordre de toute la vie que l'on a, de venir entrer dans la célébration de ce qui est Christ. Nous lisons dans l'évangile de Luc, lorsque le Magnificat est prononcé par Marie, nous lisons que l'une des ambitions de l'Évangile, c'était ceci: il a déployé la force de son bras, il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses, il a fait descendre les puissants de leur trône, et élevé les humbles, ou les humbles. Et voilà la grande idée de l'Évangile: c'est que l'invitation est lancée à des gens qui ont l'humilité de réaliser que seuls, ils ne peuvent pas rentrer, que de leur mérite, ils ne seront jamais dans ce festin, mais qu'ils ont juste besoin d'entendre l'invitation de Dieu, et d'y répondre en disant: "Je crois, je crois que je suis pécheur et mendiant. Je crois que tu es mort à la croix pour moi. Je crois que Toi seul es la porte qui ouvre le chemin du ciel. Juste Toi, et je viens à toi." L'invitation est belle, et c'est une invitation qui est universelle.

Alors, je me disais que dans ces moments où on pense, on prie, on réfléchit, à un cœur pour lion, j'espère qu'on est saisi à la fois par la beauté de l'invitation de l'Évangile. À si vous l'avez saisi, vous en connaissez déjà la beauté. Peut-être que ce soit un chemin de réflexion qui commence à entrer dans la joie du père.

Chapitre 15: Jésus parle de celui ou de celle qui vient à Dieu dans la repentance. Et vous savez ce qu'il dit? Il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pêcheur qui se repent que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de repentance. Dieu se réjouit moins de notre rassemblement le dimanche que d'une seule personne qui plie le genou en disant: "Dieu, et voilà, je me donne à toi. Je me suis planté, mais tu es un Dieu d'amour qui me reçoit pour me changer. Accueille-moi, je m'en repens. Je n'ai aucun mérite, ce n'est que par ta grâce." C'est génial ça, c'est le message central de l'Évangile, celui que nous voulons porter. Je vous invite à prier pour clore ce culte.

Notre Dieu et notre Père, nous te rendons grâce parce que l'Évangile nous a surpris. Non pas comme un ensemble religieux à suivre, mais qu'une rencontre, une rencontre qui a confronté, brûlé notre arrogance, notre orgueil, et notre suffisance, et qui nous a conduit à nous humilier en reconnaissant, Seigneur, l'égoïsme qui est caractéristique de nos cœurs, mais qui, bien au-delà, nous a conduit aussi à embrasser l'amour qui est en Jésus-Christ. Seigneur, merci de ce que tu nous as étendu ton invitation pour qu'on participe aux noces. Merci, Seigneur, parce que tu as permis que des hommes de toute race, de tout rang social, soit juif ou grec, puissent accéder à cette invitation, découvrir la grâce qui est en Jésus. Seigneur, aie pitié de ceux et celles qui nous entourent, en nous donnant un amour gigantesque déjà pour toi, et refléter sans hypocrisie cet amour qui est de Christ autour de nous. Amen.